La fille de l'eau

Judith, alors qu’elle vient d’avoir 16 ans, apprend que son vrai père vient de mourir, qu’il s’agissait d’un célèbre sculpteur. Se déguisant en garçon, se faisant appeler Damien, elle va simuler un "accident" de pédalo et va s’introduire dans la propriété paternelle.
Elle va tout de suite rencontrer la femme du sculpteur, Sonia. Cette dernière va prendre le "jeune homme" en main et l’inviter a passer la nuit ici, elle reçoit des amis pour la soirée, une bonne occasion pour penser à autre chose !
Mais Judith voulait juste voir ou son père habitait, quel était ce monde qui n’était pas le sien. La soirée va être longue mais pleine d’enseignement !

Par fredgri, le 30 janvier 2012

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Notre avis sur La fille de l’eau

Au début on se demande un peu ou veut en venir l’auteur, avec cette histoire de jeune fille qui se déguise en jeune homme. Progressivement, il dévoile les secrets, nous fait entrer dans l’intimité de ces personnages et nous glissons dans ce récit qui se lit comme on écoute un long morceaux à la fois suave, mais régulièrement ponctué de petits moments plus dynamiques.

L’écriture est très délicate, pleine d’émotion, avec des protagonistes qui deviennent vite assez attachants, dans leur fragilité et ce côté un peu dépassé. J’ai énormément été touché par cette justesse de ton qui se dégage de l’ensemble, le tout amplifié par un graphisme très juste et d’une très grande finesse, lui aussi.

Bien que cela traite des secrets de famille, d’un intimisme exacerbé, Goerg ne plombe jamais vraiment l’ambiance, sans pour autant traiter ca à la légère. Non, il opte pour une approche latérale, nonchalante ou la jeune fille est le centre de l’histoire, tout en s’insinuant partout, créant des liens entre chaque personnages, et amenant les uns et les autres à affronter leur propre fragilité. L’auteur n’est pas non plus exagérément bavard, il laisse le temps s’écouler, il ouvre ses planches au blanc, aux silences, aux regards qui se croisent. Nous entrons donc dans un récit à la fois très aéré, profond et surtout passionnant, sans culpabilisation trop pesante, sans jugement.

Un très beau récit familial qui se lit doucement, au rythme d’une légère vague contre un rocher.

Très conseillé !

Par FredGri, le 30 janvier 2012

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