FIERCE
Fierce, revoir la Jamaïque et mourir

Quand on lit que les frères Love sont Jamaïcains comme leur héros, on se dit que l’on va voir les beaux paysages de la Jamaïque, que l’on va humer l’odeur d’un "blue mountain"…Et bien non c’est une réalité triste et féroce, que nous dépeignent les deux frères. D’ailleurs cette réalité est à l’image de leur héros. Même si au début, Fierce ne fait pas honneur à son nom, il va vite être à l’image de celui-ci : féroce (NDR : la traduction de fierce est féroce).

Fierce est un vrai polar rythmé et nerveux à l’image de certains films d’action. Le découpage arrive à rendre cette nervosité. Côté dessin, parfois le style des deux frères est brouillon, surtout en ce qui concerne les véhicules. Par moment leurs personnages ne me semblent pas inconnus, certains ressemblent à des héros de dessins animés.
Le styles de deux frères peut sembler grossier, c’est peut-être dû à un encrage très épais (qui est l’oeuvre de Jeff Wasson et non des frères Love).De plus, les personnages souffrent souvent d’un problème de fidélité, d’une case à l’autre, suivant les angles, leur morphologie change.

Fierce est une bédé qui a certains défauts c’est vrai, mais sa lecture est vraiment un pur moment de plaisir et en fait les frère Love ont su mettre en avant un style agréable à lire. Ils ne leur reste qu’à transformer l’essai.

Par Eric, le 28 novembre 2005