FEMMES EN BLANC (LES)
Neuf mois de gros stress

Sur leurs lieux de travail ou dans leur vie extraprofessionnelle, les femmes en blanc peuvent se vanter de gérer bien des situations en rapport avec leur spécialité. De la prise en charge d’accidentés de la route à la gestion d’alertes pathologiques familiales, en passant par le contrôle des émotions vives de leurs patients les plus aigris, nombreux sont les moments durant lesquels leur savoir-faire est soumis à rude épreuve. Mais attention, elles ne sombrent pas pour autant dans la névrose et ont l’avantage de faire preuve d’un tact inégalé pour soigner toute sorte de crise, qu’elle soit d’appendicite, de foie ou de fou-rire.

Par phibes, le 14 avril 2014

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Notre avis sur FEMMES EN BLANC (LES) #36 – Neuf mois de gros stress

Raoul Cauvin, auteur prolifique qu’on ne présente plus et qui s’est taillé une notoriété en béton grâce à sa prose humoristique dont il est à l’origine dans nombre de sagas telles Les Tuniques Bleues, Pierre Tombal, Cédric et bien d’autres encore, revient une 36ème fois dans sa fameuse série Les femmes en blanc qu’il partage avec brio avec son partenaire d’origine Philippe Bercovici.

Le gros stress mis en avant n’a rien de bien inquiétant tant cet ouvrage montre une nouvelle fois la subtilité du scénariste qui allie généreusement humour potache et situations pas si éloignées de la réalité sans aucun signe d’étiolement. Ses fameuses infirmières s’offrent à nous dans des gags sans forceps, éludant totalement l’accouchement dans la douleur. Elles ont le privilège de nous faire appréhender des historiettes d’une à plusieurs pages qui, assurément, ne tirent pas sur l’ambulance et qui dépeignent des instantanés médicaux certes très légèrement exagérés et aux chutes bien risibles. A ce titre, l’on reconnaîtra que Raoul Cauvin reste intarissable sur ce sujet, maniant avec une certaine inspiration le verbe et les situations dans un comique qu’il a su apprivoiser au fil du temps et qu’il restitue dans des anecdotes que tout un chacun pourra apprécier sans retenue.

Ce n’est pas Philippe Bercovici qui viendra contrecarrer la volonté de son scénariste préféré, tant, lui aussi, met la main à la pâte pour illustrer la prose légère de ce dernier. Son style type gros nez est des plus maîtrisés, dynamique et burlesque à souhait. Ses personnages se suffisent à eux-mêmes grâce à un jeu d’expressions caricaturales et une gestuelle très bien gérées.

Un beau bébé de 46 planches, conçu par un tandem d’auteurs aguerris, sans stress et sans reproche, pour une série à prescrire contre toute forme de déprime.

Par Phibes, le 14 avril 2014

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