FATALE (VO)
The Devil's Business

(Fatale 6 à 10)
A l’époque actuelle Nicolas Lash, encore obsédé par Joséphine, décide d’enquêter pour la retrouver.
Dans les années 70, Un jeune acteur en vogue part à la recherche d’une amie, Suzie, qu’il retrouve dans un sous-sol, recouverte de sang. Elle a visiblement tué deux hommes et demande à Miles de l’aider. Ensemble, ils réussissent à fuir. Voulant se réfugier dans une propriété qu’ils croient vide ils finissent par rencontrer la maîtresse des lieux… Qui n’est autre que Joséphine elle même. Cette dernière vit en recluse depuis plus de dix ans. Mais prise au charme de Miles elle décide de leur venir en aide… Mais tout se complique dès que Jo découvre que Miles a emmené avec lui une bobine de film volée sur la scène du crime… Et visiblement le contenu de la dite bobine semble être insupportable… D’autant que, Jo le devine tout de suite, ce film la ramène tout droit vers la secte démoniaque qu’elle fuit depuis toutes ces années !

Par fredgri, le 11 janvier 2013

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Notre avis sur FATALE (VO) #2 – The Devil’s Business

Bien que conçue comme une série dans la longueur, Fatale se construit très intelligemment autour de petits arcs qui vont nous permettre d’en découvrir à chaque fois un peu plus sur Joséphine, sur les hommes qu’elle a rencontré durant sa longue vie et sur le rapport qu’elle entretient avec cette secte qui veut absolument la sacrifier pour ramener à la vie leur dieu démoniaque !
Mais au delà de ce léger contexte fantastique (c’est si peu utilisé dans le récit que cela ne reste qu’un détail du décor) Brubaker et Phillips rendent une nouvelle fois un brillant et inspiré hommage aux polars, à ces histoires "série noire" aux ambiances très marquées, très épaisses. On retrouve donc cet air vicié, ces belles vamps dont la silhouette se dessine en contre jour tandis que le héros fume sa cigarette allongé sur le lit !

Alors oui, moi je reste très fan, bien que je reconnaisse que tout ceci reste de l’ordre de la recette, de l’héritage et que ça a un peu tendance à se répéter. Mais justement cela fait vraiment partie du charme de ce genre d’histoire, cette idée de perpétuer un genre, de l’inscrire dans une continuité, dans une cohérence d’ensemble. De plus, on sent très vite que les auteurs se font plaisir, qu’ils pensent complètement leur travail comme un tout, comme les fils spirituels de toute une génération d’auteur de polar avant eux !
Parce que Fatale s’apprécie principalement comme une référence directe à non seulement tout ces auteurs, mais aussi, en y mélangeant le fantastique comme ça, à tout un courant littéraire.

Alors, pour l’instant, je trouve que Brubaker use avec beaucoup de parcimonie ces diverses touches fantastiques, ces références à Lovecraft, à ces sectes démoniaques. C’est à la fois le fondement de l’intrigue tout en ne restant qu’au stade du détail.
Dans ce deuxième volume on est tout de même bien plus dans une sorte de récit de fuite qui nous permet d’en découvrir un peu plus sur Joséphine, d’entrevoir sa fragilité derrière ce charme hypnotique et ravageur. Du coup, elle perd un peu de son mystère tout en gagnant en profondeur.
En même temps, Brubaker utilise très très bien ce nouveau personnage, Miles qui sort un peu des archétypes du genre, de ce côté détective sombre et désillusionné.
En parallèle le scénariste ne laisse pas tomber son intrigue principale avec Nicolas. Ca avance lentement, on sent qu’il se rapproche d’une certaine vérité, quitte à vivre lui aussi son parcours du combattant !
Mais ou veut en venir Brubaker avec ces ellipses ?

Pendant ce temps là, Sean Phillips rend une nouvelle fois une copie impeccable. Bon, on sent que ça "ronronne" pas mal, que ça manque d’audace, mais franchement son boulot est très bien, en parfaite harmonie avec le scénario. De plus il est accompagné par un Dave Stewart lui aussi en pleine forme ! Parfait !

Vivement la suite !

Par FredGri, le 11 janvier 2013

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