FAR ALBION
Eveil

Comme la Terre est devenue invivable, l’humanité est partie explorer l’espace sidéral. Cette émigration a favorisé la colonisation et également le partage de l’Univers entre les différentes nations. Far Albion est le secteur que le peuple britannique s’est réservé, situé à la limite de l’espace connu. C’est d’ailleurs à la lisière de ce territoire céleste qu’un terrible évènement s’est déroulé. En effet, le noyau central de Far Albion a perdu tout contact avec une station de surveillance. De fait, les instances militaires déroutent le vaisseau Salisbury croisant non loin du site concerné et mandatent son commandant, le capitaine Hec, et son équipage pour découvrir ce qu’il s’est réellement passé. Ce qu’ils vont trouver n’est pas du genre à rassurer, car la station a été entièrement détruite et son état ne peut être dû qu’à une intrusion extérieure. Mais laquelle ?

Par phibes, le 6 avril 2012

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Notre avis sur FAR ALBION #1 – Eveil

Les éditions Soleil donnent naissance à une nouvelle saga concoctée par Jean-Luc Sala (CIA – Le cycle de la peur, Questor, Spynest…) et Emmanuel Nhieu (Nocturnes rouges, Post-morten pacific !!!…) deux auteurs qui commencent à se constituer une certaine notoriété dans le monde du 9ème art.

Ce premier tome qui nous entraîne dans un genre très caractéristique, la science-fiction, se veut évidemment installer les bases de l’intrigue spatiale. Jean-Luc Sala donne le ton dès les premières planches en nous faisant assister à l’agression et à la destruction d’une station orbitale militaire. Fort de cet élément percutant et explosif, il ouvre le champ au questionnement et lance ses personnages récurrents, hauts en couleurs, dans l’action.

Dans cette démarche scénaristique assez classique et bien découpée, l’auteur semble toutefois vouloir contenir les actes (mais pas trop !) pour, tout d’abord, en ce premier volet, présenter son univers "sidéral" et son assise politique, établi selon un concept certes assez complexe mais non dénué d’intérêt. Ensuite, il dévoile la fine équipe (volontairement hétéroclite, présageant quelques bonnes tensions intestines, et également dotée de particularités psychologiques et physiologiques intéressantes) du massif capitaine Hec qui est appelée à assurer une mission. On concèdera, à ce titre, qu’il y a matière à bien camper Far Albion et la crise qu’elle traverse. Enfin, il nous interpelle sur une rencontre inévitable, une rencontre qui nous permet de rentrer dans un contexte de troisième type qui ouvrira les portes d’une prophétie à déterminer.

Côté dessin, Emmanuel Nhieu produit un travail bien agréable et dynamique. Son trait, relevé par une colorisation adéquate, met en images un univers futuriste convaincant, via des décors spatiaux bien fournis, des vaisseaux remarquablement travaillés et des personnages dont certains exotiques bien charismatiques. Quand il le faut, l’artiste sait emballer la lecture au travers de scènes d’actions (course-poursuite spatiale, échange de coups de feu…) qu’il maîtrise tout particulièrement.

Un bon début d’aventure futuriste pleine de promesses qui a le don d’intriguer de par son premier de couverture qui n’est pas sans rappeler une symbolique américaine.

Par Phibes, le 6 avril 2012

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