FANTIC
Livre II Nashua

Padelou débarque un matin chez Alfred pour lui annoncer qu’il a enfin trouvé un couvreur et que son toit va être réparé. Les travaux devant durer trois jours, il propose en compensation à Alfred le prêt d’une de ses propriétés sur les bords de mer. Notre auteur de BD s’y rend avec sa belle, Lyzia. Ils font, là-bas, quelques étonnantes découvertes. Mais, au retour, Lyzia disparaît. Cela ne fait qu’épaissir le mystère qui règne dans cet immeuble.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur FANTIC #2 – Livre II Nashua

Disons-le tout de suite, Fantic n’est pas une œuvre banale. Les auteurs en ont fait un jeu autant qu’un hommage à la bande dessinée. L’intrigue est une totale fiction dont certains pans s’appuient sur d’autres créations de Natael et Beja. Derrière le polar se cache donc quelques amusants croisements autobiographiques.

Le hic, c’est d’arriver à s’y retrouver. Car la marche du récit est aussi emmêlée que les références que les auteurs y ont glissées. Il m’a fallu bien de la concentration et une relecture avisée du tome 1 pour ne pas trop m’y perdre. Je reste en effet modeste, persuadé que j’ai manqué bien des choses malgré tout. Natael a donc un don particulier pour brouiller les pistes. Peut-être un peu trop. Le personnage principal nage dans les interrogations et les faux-semblants ; nous aussi.

Dès lors, il faut toute la concentration du monde pour suivre un tantinet le livre. Le plaisir en pâtit quelque peu. C’est dommage car l’exercice de style est original et mis en image de façon très réussie. La ligne des dessins est aussi claire que le récit est confus. Les teintes, aux tons rougeâtres, donnent un côté délicieusement rétro. Quant aux cases, elles s’enchaînent avec des mises en scènes dynamiques, sans temps morts.

Beaucoup de mystère, des clins d’oeils au monde de la BD, une pointe d’érotisme… L’œuvre est très travaillée, très complète, pensée dans ses moindres détails (jusqu’à la pochette du livre, dont la couverture diffère légèrement de celle du livre comme vous pourrez le constater, avec aussi un format carré, donc peu courant). Le style scénaristique, néanmoins, m’apparaît trop tortueux pour convaincre totalement. Sans doute ai-je été hermétique à l’entreprise engagée par les auteurs, trop expérimentale à mon goût.
 

Par Legoffe, le 18 août 2008

Publicité