Fantastic Four: Full Circle

En pleine nuit, un mystérieux inconnu réussit à entrer dans les appartements privés des quatre Fantastiques, au cœur du Baxter Building. Mais aussitôt entré, il s’effondre. Reed Richards découvre alors que l’inconnu lui est familier, qu’il s’agit de celui qui jadis pris l’apparence de Ben, jusqu’au moment ou il s’est sacrifié pour l’aider à quitter la Zone Négative. Cependant, le corps qu’ils ont devant eux n’est en fait qu’une carapace qui cache une brèche vers la Zone Négative, libérant ainsi une multitude de créatures qui viennent se ruer sur le groupe de héros. Après avoir réussi à maîtriser la situation, Reed et ses amis entreprennent de chercher la source de cette attaque…

Par fredgri, le 19 septembre 2022

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Notre avis sur Fantastic Four: Full Circle

Avec ce premier Graphic Novel en solo, Alex Ross signe certainement l’une des plus étonnantes surprises de cette année. Un "coup éditorial" qui ne passe absolument pas inaperçu !

Pour l’occasion, Ross revient vers l’age d’or des FF, une version plus classique qu’il appuie avec un choix de couleurs majoritairement primaires et très saturées. En même temps, le scénario reprend la recette des années Lee/Kirby, de l’aventure, de l’inconnu, de l’exploration, avec une équipe soudée, très familiale. Il n’est clairement pas question, ici, de proposer un récit qui va tout transformer, ou qui a pour vocation de faire avancer le schmilblick, mais bel et bien de rendre hommage à une période extrêmement riche et captivante de la série ! De plus Ross garde une démarche "positive", tout du long. La famille se sert les coudes, Johnny et Ben ne perdent pas leur temps à se chamailler comme des gamins… On reste ensemble, on résout le problème et on essaye de rester constructif. Ainsi, Ross évite de tomber dans le piège des codes incontournables, il les respecte, mais ne s’attarde pas sur les gimmicks habituels.

En contre-partie, justement, il ne s’attarde pas sur les pistes perpendiculaires qui viennent se glisser deçi delà. On croise Annihilus, vite fait, ils affrontent une sorte de pseudo Nightmare, mais ça ne dure pas super longtemps… Ross reste concentré sur son intrigue principale, il ne veut pas trop s’éparpiller, et on se dit vite que ça aurait pu être intéressant de digresser un petit peu, quand même, d’étirer l’intrigue dans les coins, histoire de rendre les choses moins évidentes !

Graphiquement, c’est une véritable claque. Ross abandonne sa technique habituelle en couleurs directes, il opte pour un encrage/crayonné qu’il colorise ensuite en touches de couleur sans nuance. Le résultat est surprenant, mais très intéressant. Son dessin est peut-être, par contre, trop réaliste pour coller complètement à ce type de mise en couleur, mais je trouve que ça fonctionne plutôt bien, globalement !

Avec Full Circle Alex Ross rompt le schéma narratif moderne qui a tendance à forcer la déconstruction et le révisionnisme à outrance, tout en développant des ambiances sombres. Ici, place à l’aventure, à l’étrange et au bon vieux super-héros !

Vivement recommandé !

Par FredGri, le 19 septembre 2022

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