Antithèsis

(Fantastic Four: Antithesis 1 à 4, X-Men (1963) 65 et Fantastic Four (1998) 60)
Alors qu’ils croient qu’une météorite va s’écraser sur Terre, les Quatre Fantastiques réussissent in extremis à la détourner pour découvrir qu’il s’agit en fait du Surfer d’Argent qui vient les prévenir, blessé, qu’une nouvelle menace vient d’absorber le pouvoir de Galactus. Reed Richards décide alors d’aller retrouver la forme mortelle du dévoreur de planète afin qu’ensemble ils puissent vaincre cette entité !

Par fredgri, le 26 mai 2021

Notre avis sur Antithèsis

Mark Waid, de retour sur les FF, accompagné de Neal Adams, j’avoue que l’idée me plaisait bien, d’autant que Mark Farmer était convié à la fête pour encrer le maître ! Et mis à part les expressions grotesques de la Chose, je dois dire que le pari est plutôt réussi dans l’ensemble, même si Waid se contente d’une histoire de commande, sans trop d’inspiration. Du FF classique qui reste agréable à lire, avec ce qu’il faut d’extraordinaire, de bonnes petites idées, mais qui donne aussi l’impression d’avoir été raconté des centaines de fois auparavant !

Toutefois, il faut bien reconnaître que le scénariste connait son boulot. Le récit est très bien équilibré, il s’inscrit au milieu de fameux run de Waid sur le titre dans les années 2000 (d’où le fait que l’on retrouve aussi le FF 60, rajouté au volume, comme le X-Men 65 qui introduit la menace, plus ou moins !), on a l’impression d’avoir ici un vieux scénario mis de côté depuis tout ce temps ! Mais je ne boude pas plus mon plaisir de retrouver ces perso, en pleine forme, comme si on ne les avait pas lâché depuis toutes ces années !

Graphiquement, et grace à Farmer, le trait de Neal Adams retrouve son élégance et son dynamisme. Pour quelqu’un qui œuvre depuis près de 55 ans dans le métier, on peut dire qu’il n’a pas perdu grand chose de son efficacité ! C’est très impressionnant, il alterne les gros plans, les raccourcis et une narration extrêmement fluide… Le "papy" a encore de la ressource et du rythme ! On reste impressionné par sa performance !
En contre partie, encore une fois, l’encrage de Mark Farmer y est aussi pour beaucoup, il récupère toutes les petites hésitations du dessin, qui apparaissent sur les couv ou Adams s’encre. L’encreur homogénéise l’ensemble, ajoute une souplesse dans les ombres, dans les traits… Tout est soudain bien plus cohérent. On croise les doigts pour que cette collaboration reprenne sur d’autres projets !

Sans être le volume du moment, il n’en demeure pas moins que c’est une très bonne surprise qui démontre une nouvelle fois que le maître Adams n’a pas encore dit son dernier mot !

Par FredGri, le 26 mai 2021

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