Fanfulla

Mai 1527 – La troupe des Lanquesnets traverse l’Italie en semant le chaos sur son passage. Elle arrive devant Rome, qui est pillé, dévasté pendant des jours et des jours. Fanfulla di Lodi est un de ces soudards. Au cours d’une rixe entre mercenaires avinés, il est blessé.
Octobre 1529 – Les Lanquesnets s’attaquent à Florence. Les florentins ne doivent compter que sur deux anciens soldats de fortunes devenus curés, suite à des blessures : Fanfulla di Lodi et Maurizio. S’ils quittent les vœux qu’ils ont fait, Florence a une chance d’être sauvée…

 

Par berthold, le 9 novembre 2013

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Notre avis sur Fanfulla

Fanfulla est une oeuvre d’Hugo Pratt et de Mino Milani qui est assez méconnue. Ce récit date de 1967 et est paru en Italie dans "Corrieri del Piccoli". L’histoire se situe pendant la période de la renaissance en Italie. L’oeuvre n’est sortie qu’en 1981 aux humanoides Asssocies, dans une version noir et blanc. En ce mois d’octobre 2013, grâce à la nouvelle maison d’édition Rue de Sèvres, l’materu peut combler cette lacune et avoir une nouvelle version en couleur, format à l’italienne de ce chef d’oeuvre du genre qu’est Fanfulla.
La couleur a été confiée au soin de Patrizia Zanotti. La préface est signée par Antonio Carboni.
Que raconte cette oeuvre alors ?

Le scénario de fanfulla est assez bien construit, parfois touffu, mais très intéressant. Nous nous retrouvons en plein chaos avec ses soldats de fortunes qui changent de camp, des trahisons.
Le dessin de Pratt est à son meilleur : sur Fanfulla, nous sentons la transition dans le graphisme qui nous mène vers sa création la plus célèbre : Corto Maltese.
Nous pouvons d’ailleurs voir la différence avec ces œuvres précédentes tel que "Sergent Kirk", "Ernie Pike", "Ann de la jungle".
Fanfulla reste une oeuvre intéressante. Nous pouvons sentir le plaisir qu’a du ressentir Pratt à dessiner ces costumes, ces scènes de combats, et surtout ce personnage de Fanfulla : un personnage qui n’a pas le type du héros tel que nous le connaissons : beau, musclé… Ici, il est borgne, sale, grand, barbu, un peu chauve : un "héros" digne d’intérêt et très crédible. Par contre, si vous vous arrêtez sur l’une des dernières cases, vous remarquerez en fond derrière Fanfulla , un amérindien et un autre gars avec un casque colonial britannique !
Dans une interview (De l’autre cotè de Corto, avec Petitfaux), Hugo Pratt disait : " Alors, j’ai terminé l’histoire en dessinant n’importe quoi, comme par exemple un indien iroquois. Je voulais montrer qu’en réalité ils ne regardaient pas Fanfulla…". Pratt parlait de ses collaborateurs qui se plaignaient de lui car il dessinait trop vite, que Pratt avait mal représenté Florence, etc… Et du coup, Pratt "gâcha" un peu ses dessins finaux, mais cela ne nuit en rien cette lecture. Au contraire. Cette case est bien plus mis en avant dorénavant grâce à la couleur.

Grâce à cette nouvelle édition, votre bibliothèque va se trouver enrichie d’une perle du neuvième art. Une oeuvre à (re)découvrir sans hésiter ! Vous verrez, les aventures de Fanfulla ne vont pas vous décevoir !

Par BERTHOLD, le 9 novembre 2013

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