Fanchon

Séverin DELEUZE, la quarantaine, est comptable dans une société parisienne. Marié, père de deux enfants, il répond parfaitement à l’adage « métro, boulot, dodo ».
Ayant reçu le faire-part de décès de Rose, la mère de Fanchon, son amour de jeunesse, il se rend aux funérailles dans son village natal et y retrouve ses amis d’enfance quittés 20 ans auparavant mais surtout plein de souvenirs.
Cependant, les retrouvailles sont marqués par le mystère qui entoure l’absence de Fanchon…

Par Elise, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur Fanchon

Un bond dans le passé pour Séverin, personnage masculin principal de cet album, mais aussi pour son créateur Jean Claude SERVAIS, qui avoue, dans le dossier joint, que « toutes les anecdotes sur les copains, la pêche, … c’est du vécu ». Et cela se ressent…
Les images sont comme d’habitude très réalistes, l’ambiance est parfaitement retranscrite, on entend le bruit de l’eau de la rivière, on y voit le poisson frétiller, on sent le vent dans les branches et on goûte l’amertume de la bière de Rose… Tout un poême… Des plaisirs simples chez des gens simples autour de qui flottent le mystère et la féérie, voilà la recette appliquée par SERVAIS et qui fonctionne toujours aussi bien.
Les flash-backs sont bien amenés, sans rupture dans la continuité du récit, et ainsi passé et présent se mêlent harmonieusement pour dénouer l’intrigue.
La nature et le vert dominent comme à l’accoutumée, et même plus encore dans cet album où la forêt est quasi omniprésente. De ce fait, la première page, une vue d’un quartier parisien entre immeubles anciens et tours modernes, dans des tons grisatres, est assez déconcertante dans une oeuvre de SERVAIS et contraste particulièrement avec le reste du récit.
Une autre particularité est à noter. Ici, Fanchon, le personnage principal autour de qui tourne l’intrigue, n’apparait qu’en filigrane, dans le souvenir des quatre hommes de sa jeunesse ; SERVAIS la représente physiquement, mais il la suggère plus qu’il ne la dévoile complètement.
Il s’agit donc d’un album très agréable à lire dans lequel SERVAIS fait le point sur sa vie et le temps qui passe… des interrogations qui touchent tout le monde. Ah! si toutes les crises de la quarantaine pouvaient être aussi profitables…

Par Elise, le 11 mai 2005

Publicité