F.A.F.L
Rodéo pour un Spit IX

En 1942, suite à la tragique Opération Margarita dans laquelle il a été sérieusement blessé, le lieutenant Gabriel Messine a décidé de tourner définitivement le dos au SOE. De fait, il a refusé de participer à une nouvelle mission que lui proposent les hommes de Churchill et qui consiste à préserver le monde contre la reprise de la fabrication inquiétante d’eau lourde lancée par les allemands en Norvège. Rien n’y fait, même pas le fait que son père est retenu en otage dans l’usine de production. Aussi, alors que le pilote français, guerri, rejoint son squadron pour assurer des raids sur la Normandie, son ancienne égérie et compagne d’armes Margaret Dollygan se propose de prendre la place du pilote dans la mission norvégienne. Il va de soi que les besoins de cette dernière, la jeune femme va devoir prouver sa bravoure et ses compétences au combat. Pour cela, elle intègre le camp d’entraînement des commandos parachutistes de Ringway Airport dans lequel elle va subir de gros désagrément. Tout comme Gabriel dont le squadron, doté de nouveaux Spitfire IX, va être confronté à de sérieuses déconvenues sur la base Biggin Hill.

Par phibes, le 3 juillet 2014

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Notre avis sur F.A.F.L #5 – Rodéo pour un Spit IX

Ce nouveau tome permet de retrouver le sympathique pilote Gabriel Messine, promis, de par son engagement dans les Forces Aériennes Françaises libres, à de nouvelles péripéties guerrières. Aux commandes de ce numéro, Wallace conforte sa place de scénariste, grand amateur d’Histoire et d’aventures aériennes. Agissant sous l’aile protectrice des éditions Zéphyr, ce dernier nous remet dans les ambiances de la seconde guerre mondiale juste après les évènements dramatiques de Dieppe qui ont fortement marqué le pilote.

Cet opus nous donne l’occasion de participer à la première partie d’une double aventure, l’une dédiée à Gabriel qui a retrouvé, après sa convalescence, son escadre, le 340 squadron, l’autre concernant la sémillante Margaret, destinée à participer à une mission de sauvegarde en Norvège. Grâce à ce choix scénaristique, la lecture de cette bande dessinée a pour avantage de bénéficier d’une certaine étoffe en nous lançant sur deux pistes parsemées d’embûches. Et à cet égard, l’on peut concéder que Wallace, bien inspiré par la bataille de l’eau lourde (qui a réellement existé) et par les actions des groupes de chasses français créés sous l’égide de la RAF, nous sert un récit mouvementé, avec une bonne dose de suspense. Entre complots et missions à risque, les péripéties se bousculent généreusement dans un climat guerrier qui n’occulte pas une certaine dimension humaine via Gabriel et Margaret et leur entourage.

Dessinateur de la série depuis l’origine, Stephan Agosto donne une image particulièrement saisissante de l’équipée. En effet, ce dernier travaillant avantageusement en couleurs directes nous livre un travail des plus chaleureux et riches. Malgré parfois quelques petits défauts au niveau de l’effigie de ses personnages, l’artiste ne manque pas de faire éclater son talent dans la restitution des grands espaces, au gré de combats aériens des plus réalistes. Il est évident que l’effort documentaire est palpable et que la restitution des avions de chasse est de haute qualité.

Un début d’aventure guerrière plutôt conventionnelle mais qui a le mérite malgré tout d’être portée par une base historique digne d’intérêt et une mise en images bien efficace.

Par Phibes, le 3 juillet 2014

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