EXODE SELON YONA (L')
Effervescence

La dixième plaie s’est abattue sur le peuple égyptien tuant les premiers-nés de chaque famille. Face à cette hécatombe qui n’a pas épargné son enfant, Pharaon est tombé en transe et ne peut assurer les affaires courantes de son royaume. Lui-même ayant échappé à une traîtrise et, de fait, à une mort certaine grâce à Libi et sa famille juive, Yona est appelé au chevet du monarque et se décide, devant le mutisme de ce dernier, de solder le dossier des juifs et de leur représentant Moïse. Après d’âpres négociations, l’égyptien prend la résolution de laisser partir le peuple d’Israël. Il va de soi que la liesse est de mise chez les Hébreux qui ne tardent pas à s’organiser pour le grand départ auquel vont se joindre Libi et tous les siens, ce qui n’est pour plaire à Yona. De plus, Pharaon a repris ses esprits et au vu de cet exode massif qu’il n’a pas souhaité, il lance ses armées à la poursuite des fuyards.

 

Par phibes, le 11 juin 2012

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Notre avis sur EXODE SELON YONA (L’) #3 – Effervescence

Avant-dernier épisode de son cycle inspiré du récit biblique de l’Exode, Effervescence reproduit la fameuse émigration du peuple juif vers la Terre Promise. Fidèle à son concept de départ impulsé lors de son premier cycle du Voyage des Pères, David Ratte reste donc dans un registre qui lui est propre et qui lui permet de traiter un pan de récit biblique sous une forme humoristique.

Avec cet opus, nous nous retrouvons au moment où la dixième plaie s’abat sur l’Egypte (la pire puisqu’elle tue les premiers-nés de chaque famille) et plus particulièrement Yona, l’un des principaux personnages, qui se veut jouer éphémèrement les pharaons intérimaires et qui va être le témoin du fameux passage dans la Mer Rouge. Ce dernier, tout comme sa sémillante dulcinée Libi, nous amusent de leur association hors norme sur un ton des plus cocasses. Par ce biais, tout en ne perdant pas de vue la fresque biblique de base, David Ratte concocte, sans se prendre réellement la tête, sans aucune violence et surtout avec une affection non dissimulée, un morceau d’aventure ancestrale débridée, plein de drôlerie, signant ça et là quelques clins d’œil généreux et des dialogues simples on ne peut plus savoureux.

Le dessin de l’artiste est conforme à sa volonté scénaristique, simple et efficace. Son trait ajusté donne vie à des personnages aux abords irrésistibles, subtilement expressifs dans des séquences sans dialogue. On pourra noter également qu’il sait se montrer pointilleux dans le travail des décors qu’il signe dans une finesse d’exécution très agréable et qui se voient relevés par une colorisation charmeuse.

Un opus tendre et drôle que l’on prend plaisir à parcourir et qui conforte la générosité de son auteur.

 

Par Phibes, le 11 juin 2012

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