EXCALIBUR - CHRONIQUES
Chant 2 - Cernunnos

Afin d’imposer le nouveau dieu à la terre bretonne, le sinistre moine romain Patricius est venu chercher l’aide des pictes afin qu’ils mettent hors d’état de nuire le druide Merlin et Ygerne, sa fille. Cette dernière, enceinte d’Uther Pendragon, s’est réfugiée en la forteresse du roi Erin et tente de passer des moments apaisés en la compagnie du sorcier et de sa fille Morgane. Alors qu’elle s’apprête à accoucher de l’enfant qui peut représenter la réunification de tous les bretons, la citadelle est assiégée par les pictes. Ces derniers parviennent à investir sournoisement les lieux. Bran, leur chef tue Ygerne et enlève Morgane. Après avoir sauvé le bébé de sa fille, Merlin poursuit le combat et tente de reprendre Morgane à son ravisseur, mais, à l’issue d’un terrible dilemme, se doit de l’abandonner à son sort. Inconsolable, le sorcier prend la fuite pour mettre à l’abri le nouveau-né qu’il nomme Arthur. Alors qu’ils trouvent refuge à Avalon, sur l’île des fées, Morgane s’enfonce de plus en plus dans le territoire picte pour un destin désormais tout tracé, celui de devenir la reine des Highlands aux côtés de Bran Macthorn, autrement dit Cernunnos le Dieu cerf. Est-ce que Merlin, qui avait promis de la protéger, pourra détourner cette sinistre destinée ? Et qu’en est-il de Patricius et son envie profonde d’en découdre avec les Dames d’Avalon ?

Par phibes, le 23 septembre 2013

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Notre avis sur EXCALIBUR – CHRONIQUES #2 – Chant 2 – Cernunnos

La légende arthurienne se poursuit sous la plume d’un Jean-luc Istin toujours aussi inspiré par le folklore celtique. Après nous avoir conté la fin du Roi Uther Pendragon, il nous rapproche progressivement de l’avènement du futur roi légendaire et de sa non moins célèbre épée Excalibur.

Confortant le fait que son nom est associé à une grande qualité narratrice, Jean-Luc Istin nous amène donc fort habilement à la naissance d’Arthur. Celle-ci intervient dans le cadre d’un conflit qui oppose les traditions païennes ancestrales à l’avènement d’une idéologie nouvelle, le christianisme. C’est donc par le romain Patricius, habité par un Christ qui a du mal à cautionner ses missions d’évangélisation, que l’histoire repart, une histoire qui, une fois de plus, nous plonge dans un drame humain réunissant des personnages légendaires tels Merlin, Morgane, Viviane, Arthur (et dans leur sillage l’épée mythique Excalibur) et d’autres moins connus comme Cernunnos.

L’évocation du mythe arthurien reste d’un grand intérêt par le fait que le scénariste joue aussi très agréablement sur le verbe. La voix-off et les dialogues sont riches d’enseignements, éludent les redondances inutiles et éclairent superbement le parcours non dénué d’émotions en tout genre de quatre personnages clés qui sont Merlin, Morgane, Patricius et Bran, chacun investi d’un dessein bien précis.

Côté dessin, il ne fait aucun doute que travail lumineux d’Alain Brion a de quoi subjuguer. Chaque vignette qu’il réalise prouve son habileté à utiliser l’outil informatique. Les décors qu’il nous offre sont d’une grande beauté et éveillent, de par leur réalisme, de véritables sensations (la froidure des lieux enneigés, la chaleur des foyers…). De même, ses personnages, quels qu’ils soient, dégagent une aura convaincante (puissance, volonté et même sensibilité).

Une deuxième partie de très bonne facture sur une romance celtique restituée avec goût et finesse par deux artistes indubitablement très inspirés. Un plaisir de lecture !

Par Phibes, le 23 septembre 2013

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