EX-PATRIA
Ex-Patria

Thida a décroché un poste à l’Alliance Française à Almaty, une des villes les plus importantes du Kazakhstan pour en avoir été la capitale. Cette destination ayant éveillé en son compagnon Nicolas des rêves himalayens, celui-ci n’a pas longtemps hésité avant de se décider à déménager sa table à dessin de Lyon, où tous deux vivaient, à Almaty où Thida l’attendait alors depuis quelques semaines.

Pour Thida comme pour Nicolas, le Kazakhstan était un immense pays mystérieux à découvrir. De par leur activité sur place, chacun s’en est imprégné à sa façon, à son rythme. Dans Ex-Patria, Nicolas nous raconte son expérience, analysant pour nous ce qui a assurément changé sa vie : le jusque là insoupçonnable "effet Kazakhstan"…
 

Par sylvestre, le 25 octobre 2009

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Notre avis sur EX-PATRIA # – Ex-Patria

C’est dans la veine de récits de voyages hors du commun comme on a pu en lire de Guy Delisle, de Yeong-jin Oh ou de Nicolas Wild (entre autres) que s’inscrit ce témoignage de Nicolas Journoud sur son expérience d’expatriation au Kazakhstan. Avec ce même enthousiasme, ce même humour et ce même regard acéré propres aux premières découvertes de pays restant dans l’esprit de Monsieur Tout-le-monde "trop exotiques pour qu’on s’y intéresse vraiment", le jeune auteur lyonnais Nicolas Journoud, ayant par ailleurs quelques autres grands voyages au compteur, partage avec nous les premières impressions qui l’ont assailli lorsqu’il a dû plonger dans les bains (culturels, linguistiques, climatiques et autres…) kazakhs.

La formule et le style de narration ne sont donc pas d’une originalité folle, mais la combinaison des deux reste l’outil hyper adéquat pour que le récit soit dans le ton que les lecteurs attendent, le sujet et l’analyse qu’en fait l’auteur assurant le reste au niveau originalité, intérêt et humour.

A coups d’anecdotes croustillantes sur sa vie quotidienne à l’autre bout du monde, de parallèles entre sa provenance et sa destination d’expatrié, de références en tous genres au pays dévoilé et aussi, pour l’occasion, de clins d’œil à la BD franco-belge, Nicolas Journoud nous fait aimer le Kazakhstan comme il le vit. Et il nous fait rire ! Il faut dire qu’il brandit à dessein le fameux "effet Kazakhstan", élément idéal pour s’amuser de ou expliquer bien des choses.

Et c’est là où Ex-Patria se distingue des récits de voyages comme ceux auxquels référence est faite au début de cette chronique. Grâce à cet "effet Kazakhstan". Parce que plus que nous faire découvrir une région fort méconnue et nous faire rire des petits déboires du Français qu’il est à Almaty, Nicolas Journoud finit par orienter son témoignage sur une histoire plus intimiste qu’il n’y paraît, transformant son ouvrage pédagogico-humoristique en une très touchante et très troublante réflexion… à laquelle vous serez assurément sensible. La BD Ex-Patria gagne ainsi une dimension plus grande que celle avec laquelle elle faisait mine de se présenter aux lecteurs : elle cachait un secret qu’on découvre au fil des pages et qui fait qu’on se prend alors à espérer une suite à cette excellente découverte !
  

Par Sylvestre, le 25 octobre 2009

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