EVANGILE SELON SATAN (L')
Je vous salue Marie

Tout commence en 1349 au couvent des Augustines de Bolzano, véritable forteresse dans les Dolomites.
La peste noire fait rage et décime la population. Alors qu’elle réceptionne une livraison de vivres, Mère Yseult de Trente découvre dans le charriot un corps. Il s’agit d’une religieuse, une recluse que le cocher a découverte agonisante à quelques lieues du couvent.
Dans les bras décharnés de cette dernière, la mère supérieure découvre deux objets, un crâne humain encerclé d’une couronne d’épines et un très vieux manuscrit. Juste avant de mourir, dans un dernier sursaut d’énergie, la vieille recluse confie un secret à la mère Yseult : toutes ses sœurs du couvent ont été massacrées par des voleurs d’âmes, des moines sans religion ni Dieu, à la recherche d’un livre, le manuscrit de Satan, et Caleb est à leur tête.

Par olivier, le 8 novembre 2009

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Notre avis sur EVANGILE SELON SATAN (L’) #1 – Je vous salue Marie

De nos jours, le Vatican s’inquiète, son pire ennemi, la Fumée noire de Satan, est toujours à la recherche du manuscrit maudit dont les révélations entraineraient la chute de l’église et plongeraient le monde dans le chaos.
Alors que miracles et manifestations sataniques se multiplient à travers le monde, les meurtres de recluses recommencent dans le Maine aux Etats unis.
Marie Parks, médium du FBI, est sur la trace d’un cross-killer, tueur de jeunes femmes, son don, et les visions qui l’accompagnent, la rendent capable de revivre le calvaire des malheureuses victimes et de traquer leur bourreau.
En même temps, alors que 4 de ses enquêtrices ont été tuées, le Pape confie au Cardinal Camano la tâche de retrouver le manuscrit avant la Fumée noire de Satan. Celui déléguera cette mission au Père jésuite Carzo le meilleur de ses exorcistes.

Adapter l’excellent Thriller L’évangile selon Satan de Patrick Graham, est un exercice difficile, voire périlleux auquel s’est attaqué Antoine Maurel.
Mettre en place une histoire aussi riche, une intrigue dont les fondements partent du moyen âge pour trouver leur continuité à notre époque, tout en gardant le suspens, implique des choix, des raccourcis et les premières pages de l’album sont déconcertantes si l’on ne prête pas attention aux ellipses du dialogue mais surtout du dessin.
Il est à la première lecture difficile d’entrer dans l’histoire, des images qui se succèdent, beaucoup de choses suggérées, que seule une lecture attentive permet de voir et de décrypter.
Mais les choix du scénariste et le découpage du storyboard très précis qui permettent une mise en place courte et ramassée sur un 48 pages, tout en conservant un suspens haletant, s’avèrent judicieux dès que l’on est entré dans l’intrigue et que l’on a compris le mécanisme du scénario.
Le dessin de Cerqueira, précis, sublime l’abomination de Caleb et les atrocités commises.
Ames sensibles s’abstenir, les images de Davis Cerqueira sont violentes, crues. L’horreur et la folie engendrées par cette guerre où le mal absolu ressurgi avec ses armées de démons et ses légions de voleurs d’âmes après avoir œuvré dans l’ombre pendant 20 siècles sont totales.
Le découpage et l’éclatement des cases participent à rendre encore plus prenantes les visions et les phénomènes de possession qui sont récurrentes tout au long de cet album.

A noter la superbe couverture que l’on doit au talent d’Olivier Peru et qui résume parfaitement l’aspect sombre et angoissant de ce thriller ésotérique.

Par Olivier, le 8 novembre 2009

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