EVANGILE SELON SATAN (L')
Et delivre-nous du mal

Pour avoir pourchassé Caleb, un Cross-killer atypique, dans une enquête violente où sa santé physique et mentale fut mise à très rude épreuve, Marie Megan Parks se retrouve au sein d’un véritable cauchemar. L’église est de nouveau attaquée par son plus mortel ennemi, la fumée noire de Satan.
Les signes sataniques se multiplient, Lucifer s’agite et les possessions prolifèrent autour du père Carzo, exorciste du Vatican. Un objet va réunir ces deux personnages que rien ne prédisposait à se rencontrer : l’Evangile selon Satan.

Par olivier, le 4 février 2011

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Notre avis sur EVANGILE SELON SATAN (L’) #2 – Et delivre-nous du mal

Profiler au F.B.I., Marie a un don, ou plutôt une malédiction : elle est atteinte de vision médiumnique. Elle fait des rêves alors qu’elle est éveillée, elle voit des victimes qu’elle n’a pas pu sauver, elle voit mais surtout ressent leur agonie, elle revit leurs derniers instants.
Mais il y a pire encore pour elle : elle voit des morts, au point qu’elle ne parvient plus à les différencier des vivants.
Caleb mort, elle est chargée de remonter la piste de ses massacres et se rend au couvent d’Hattiesburg sur la piste du livre qui suscite toutes les convoitises et toutes les peurs, celui dont les révélations pourraient faire imploser l’église et établir le règne de Satan et de sa horde de voleurs d’âmes.
Le Vatican tremble, le pape est assassiné et la fumée noire de Satan, bras armé des démons, qui gangrène et infiltre les arcanes du Saint Siège se rapproche dangereusement du pouvoir. Alfonso Carso, prêtre exorciste, est délégué par ses supérieurs pour retrouver le livre et va lui aussi se retrouver dans ce couvent de recluses, car pour lui comme pour Marie : "Ca revient. Ca revient toujours. On croit que c’est mort, mais ça revient".

En Adaptant le roman de Patrick Graham, Antoine Maurel a su en retirer tout le suspens, le trouble et distiller ce petit picotement qui vous hérisse le poil et vous met mal à l’aise.
Le scénario ne fait pas dans le gentillet ou la guimauve et se démarque crument des récits ésotériques qui fleurissent depuis quelques années. Le souffle maléfique et les relents de violette vous assaillent, c’est violent et sauvage. Au fur et à mesure que l’intrigue se développe, que nous pénétrons dans les arcanes de cette lutte invisible mais mortelle qui se déroule autour du livre, le scénario monte en puissance, nous entrainant dans sa mécanique efficace qu’il est impossible d’abandonner.

Servi par les images splendides et puissantes de David Cerqueira qui exprime toute l’émotion des acteurs, vivants ou morts, toutes leurs souffrances et leurs espoirs, je retrouve totalement l’ambiance du roman, fort et prenant, avec des personnages au caractère très marqué.
Thriller ésotérique certes, mais à cent mille lieues de la soupe mièvre que l’on nous sert souvent sous prétexte que c’est à la mode. Antoine Maurel et David Cerqueira nous offrent une série qui vous empoigne et ne vous lâche plus, certainement ce que j’ai pu lire de mieux dans le domaine.
Mention spéciale pour la couverture réalisée par Olivier Péru et qui résume magnifiquement toute la puissance, l’émotion et l’effroi de l’album.

Par Olivier, le 4 février 2011

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