Eva

Neige, une charmante jeune femme, tombe en panne de voiture. Elle va donc chercher de l’aide dans la seule maison alentour.
Cette bâtisse est habitée par des jumeaux : Yves et Eva. Celle ci est en fauteuil roulant depuis un accident de voiture survenu voilà 11 ans.
Ils proposent à neige de rester dormir, en attendant le lendemain, qu’elle puisse se faire dépanner.
Pour Neige, c’est un séjour dans un univers surréel, rythmé par l’étrange relation nouée entre le frère et la sœur.

Par Gdseb, le 1 janvier 2001

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2 avis sur Eva

Encore une bonne idée de Casterman de rééditer cet album de Didier Comès dans l’excellente collection classique.
Cette BD est effectivement un incontournable. L’auteur, durant 104 pages, nous entraîne dans une ambiance très particulière. Il maîtrise parfaitement l’intrigue, sait jouer des moments de tension et de relâchement, et fait monter le suspense en maître.
Le dessin, en noir et blanc, est irréprochable, et même envoûtant : Que Eva est belle sous le crayon de Comès.
Ce huis clos devient vite angoissant, et on se retrouve vite, à l’image de Neige, dans un univers plus que troublant, toujours à la limite de la folie, de la rupture. L’ambiguïté des rapports entre les jumeaux est parfaitement rendue, et on sent bien que la présence de Neige vient troubler ce petit monde bien huilé, bien équilibré. Dès lors, cette jeune femme est en danger.
Une BD fascinante que je ne peux que vous recommander.

Par Gdseb, le 4 septembre 2003

Ce qui est étrange avec Comes c’est que d’emblée on entre dans ses albums comme dans un temple. On pénètre les lieux en silence, on écoute les chuchotements mais surtout on suit des yeux les ombres qui se glissent sur les murs, partout ! Et « Eva » en est un très bon exemple, une perle de folie à savourer doucement !
Un autre point très étrange aussi, ces visages figés, inexpressifs, donnent à l’ensemble une sorte d’atmosphère décalée, inhumaine qui renforce cette impression de malaise.
Comes raconte une histoire vraiment très particulière ou les êtres se mélangent, jouent sur le faux, le vrai, se déchirent, se réparent. Nous sommes dans un autre monde, quelque part dans l’embrasement d’une porte. Je ne suis pas un fan des débuts car j’ai mis du temps à me faire au style de ce dessinateur, petit à petitça vient et c’est le bonheur le plus total…
Une bonne réédition qui fait plaisir en tout cas !

Par FredGri, le 5 septembre 2003

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