ÉTOFFE DES LÉGENDES (L')
La jungle

Entraîné par le Croquemitaine, un petit garçon est séquestré dans l’Obscur. Pour le sauver des griffes du sinistre personnage, Percy le cochon, Maxwell l’ours, Harmony la danseuse, Quakers le canard, Bouffon le polichinelle et Princesse l’indienne, se sont lancés à sa recherche. Mais leur quête est pour le moins ardue car l’adversaire a de la ressource. Après une grosse escarmouche dans le marais McCârren où ils combattent la soldatesque du Général, ils parviennent à trouver refuge dans les ruines d’un zoo. Encerclés, le sextet bigarré se doit de livrer un dernier combat qui va finir par réveiller les occupants du sous-sol, les golems. Devant cette intervention massive inespérée, la physionomie des combats change de telle manière que Percy, Maxwell, Harmony, Quakers, Bouffon et Princesse peuvent s’échapper, certes non sans casse, pour rejoindre les épaisses frondaisons de la jungle située à proximité. Auraient-ils trouvé enfin leur salut et de surcroît, se rapprocheraient-ils de l’endroit où est retenu le petit garçon ? Pas si sûr que ça car il y a de la trahison dans l’air et d’autres rencontres sont à prévoir !

 

Par phibes, le 19 octobre 2012

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Notre avis sur ÉTOFFE DES LÉGENDES (L’) #2 – La jungle

Grâce à ce deuxième opus, nous replongeons dans ce monde parallèle à notre réalité, un monde onirique nommé l’Obscur qui a la particularité de "réveiller" les jouets dont tout un chacun est détenteur. On retrouve donc le groupe de personnages hétéroclites, toujours habités d’une fidélité sans faille à l’égard de leur petit propriétaire, plongé au cœur d’une opération de sauvegarde qui les oblige à affronter moult dangers.

Si la surprise est maintenant entamée par le fait que l’on retrouve les ambiances fantastiques de l’épisode précédent, il n’en demeure pas moins que les auteurs, Mike Raicht et Brian Smith, continuent à nous captiver au moyen de cette quête généreuse. Versant tantôt dans l’onirisme enchanteur, tantôt dans le cauchemar d’enfant, le récit se déguste une fois de plus au travers des nombreuses péripéties et rencontres (Monty en particulier) que ne manquent pas de vivre les personnages récurrents. Ces derniers font la guerre (sans violence apparente) contre un adversaire retors, manipulateur et terrorisant, tout en poursuivant un but qui n’est pas encore atteint et qui va donner lieu, dans cette hétérogénéité relationnelle ambiante, à des confessions sentimentales (Bouffon et Princesse) ou à la mise à plat de certains secrets. De même, l’on pourra de temps à autre, vivre de nouvelles émotions au contact du petit garçon dans sa geôle isolée, promis lui aussi à des péripéties émancipatrices.

Le travail de Charles Paul Wilson III est des plus délicieux. Couché sur un fonds parcheminé donnant l’impression de consulter un vieux grimoire, son dessin bénéficie d’une saveur mi-enfantine mi-adulte remarquable. Force est de constater que l’artiste s’est bien accaparé cet univers situé à la lisière de la réalité en usant d’un encrage (sorte de crayonné appuyé) et d’une colorisation bichromique ajustée. Il démontre avec aisance qu’il sait se mouvoir dans les plus grouillantes scènes de batailles, au gré d’une beauté, d’une proportionnalité, d’une diversité et d’un détail exceptionnel.

Une deuxième partie généreuse et sensible d’un conte qui a son originalité et reste à lire par toute la famille.

 

Par Phibes, le 19 octobre 2012

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