Chronique du guerrier éternel

(Eternal Warrior 1 à 8 + Eternal Warrior: Days of steel 1 à 3 + Eternal Warrior: The Awakening 1)
Le siècles ont passé, Gilad Anni-Padda s’est retiré depuis des années, loin des missions que pouvait lui confier le Géomanciens. Cependant, lorsque sa fille, elle aussi immortelle, vient le trouver et lui demander des comptes, il doute. N’est-il qu’un instrument manipulé par une déesse dont il ne comprend plus les objectifs ? Gilad décide de mener son dernier combat…

Par fredgri, le 31 mars 2019

Notre avis sur Chronique du guerrier éternel

Avant tout, il n’est pas nécessaire d’avoir une connaissance extrêmement pointue du personnage, juste savoir qu’il est immortel, qu’il a donc traversé, depuis plus de 6000 ans, l’histoire de l’humanité et qu’il est profondément lié à la Terre à qui il obéit par la bouche du Géomancien !
Et c’est pour cette raison que nous le retrouvons, en l’an 4001, isolé, ou plus tard, à la tête d’une petite tribu de paysans. Au fil des siècles, Gilad s’est lassé de cette vie, de cette instrumentalisation qui le dépasse, qu’il ne comprend plus…

Toutefois, on a l’impression, en croisant tous ces immortels, que les quelques 6000 ans qui séparent le présent du passé tel qu’il est montré dans les flash-back, n’ont en fait duré qu’à peine 10 ans tant les personnages restent identiques, avec les mêmes ressentiments, les mêmes humeurs, les mêmes envies, ne tirant aucune leçon de leur vie, n’ayant absolument pas évolué d’un iota… Et c’est ce qui est le plus curieux. Un héros sensé vivre depuis des millénaires qui reste perpétuellement le même, comme si le temps se figeait autour de lui…

Mais, mis à part cet élément, les trois histoires de ce volumes se dévorent d’une traite, traitant d’un aspect chaque fois différent du Guerrier Éternel. Qu’il s’agisse de son rôle de guerrier, de guide ou de protecteur, le héros prend de l’épaisseur, ses contours sont de moins en moins flous et nous découvrons la multitude de pistes qui peuvent s’ouvrir devant lui, malgré un concept assez réducteur, au final !

D’ailleurs, je trouve Pak bien plus inspiré quand il ne s’attaque pas à l’immortalité de Gilad, quand il veut vraiment s’intéresser à son rôle de passeur. Toutefois, c’est le récit de Milligan qui me touche le plus, aux antipodes de ces missions pour sauver l’humanité, des grands combats et des personnages qui cherchent absolument à se friter pour accomplir leur destinée. Un scénario tout en mesure, en remises en question très intelligentes. Parfaitement accompagné par les dessins de Cary Nord !
Excellent !

Un bon volume qui ravira les fan irréductible de l’univers Valiant !

Par FredGri, le 31 mars 2019

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