ERASED
Volume 1

Satoru rêve de devenir un grand mangaka. Mais sa carrière ne décolle pas et il est contraint de travailler comme livreur de pizzas. Très renfermé sur lui-même, il cache un secret dur à porter. Chaque fois qu’un accident ou un drame se déroule près de lui, il est inconsciemment projeté quelques minutes plus tôt dans le passé. Il a ainsi la possibilité de prévenir une tragédie avant qu’elle ne survienne.

C’est justement en intervenant qu’il est percuté par une voiture. A son réveil, à l’hôpital, il réalise que le choc a réveillé des souvenirs d’enfance traumatisants, en particulier la mort d’une de ses camarades de classe qui lui était chère. Il se souvient alors de l’affaire, qui s’est déroulée en 1988. Trois enfants de son village assassinés, un jeune homme arrêté et condamné à mort… Pourquoi tous ces souvenirs ressurgissent soudainement ?

Par legoffe, le 29 décembre 2018

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Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur ERASED #1 – Volume 1

Je puis vous le dire tout de suite – ayant lu l’ensemble de la série avant d’écrire cette chronique : ce manga est l’un des meilleurs thrillers que j’ai vu ces dernières années, tous styles de BD confondus.

Le sujet est non seulement original, mais la maîtrise du récit et la profondeur donnée aux personnages en fait un modèle du genre.

Satoru, tout d’abord, se présente comme un drôle de héros. Il a le don de retourner dans le passé, dans des conditions précises qu’il ne maîtrise pas vraiment. A côté de cela, c’est un jeune homme taciturne, qui mène une vie de solitude au milieu des autres.

Autour de lui, apparaissent progressivement un certains nombre de protagonistes très intéressants, qui vont se révéler au fil des tomes.

Quant au pouvoir de Satoru, il n’est exploité par l’auteur qu’avec parcimonie. Ce don apporte une valeur ajoutée, et une certaine profondeur, à l’enquête policière. Car la piste du tueur en série est le fil conducteur de la série.
L’oeuvre aborde alors bien des sujets. Il y a la question de fond sur ce que l’on peut faire d’un pouvoir qui permet de réécrire le passé. Le seinen nous parle également de l’amitié, de la violence familiale, de l’enfance, de l’amour…

Avec un scénario d’une telle richesse, on se surprend d’avoir déjà envie de replonger dans la série, peu après l’avoir lu une première fois. C’est rare.

Et l’ensemble est servi par des dessins de qualité. Le style est fin et efficace.

Ne passez surtout pas à côté de cette BD, ce serait plus qu’une erreur, presque une faute ! Heureusement, pas besoin d’avoir le don de remonter le temps pour y remédier, une course chez le libraire suffira à corriger le tir. Vous aurez, là, de quoi vous régaler pour les fêtes de fin d’année, avec 8 volumes à la clé (plus un spin-off).

Par Legoffe, le 29 décembre 2018

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