L'épreuve elfique

Le royaume d’Alhyan a enfin un héritier, Maäta, pour le bonheur du couple royal et le malheur de Kultanân, le frère du roi. A la suite d’une tentative de rapt perpétrée par ce dernier, la reine Nataliän est assassinée et le responsable du crime banni du royaume. Quelques années plus tard, devenu un jeune homme fougueux et habile au combat, Maäta doit se préparer à franchir un cap fatidique, celui du dernier jour de son enfance et devenir de fait, un elfe à part entière. Pour ce faire, il se doit de passer l’épreuve elfique, une épreuve difficile qui doit se dérouler dans forêt sacrée. Accompagné par d’autres prétendants, Maäta va devoir se surpasser afin de gagner les faveurs des sages qui suivent de prêt ses pérégrinations et découvrir le pouvoir dont il est dépositaire. Malheureusement, le danger plane sur l’épreuve car Kultanân est revenu, plus motivé que jamais pour reprendre le trône.

 

Par phibes, le 11 mars 2011

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Notre avis sur L’épreuve elfique

En parallèle de son récit humoristique sur les tribulations de 3 gendarmettes, Benjamin Leduc publie également chez Clair de Lune d’autres aventures, cette fois-ci liées à un personnage sorti tout droit de l’heroic fantasy, Maäta l’elfe. Associé pour cette saga à Smilton (Les rousses), il nous plonge dans un monde imaginaire aux ambiances médiévales habité par des elfes, êtres humanoïdes dotés de certains particularismes physiques et d’une culture initiatique bien ancrée.

L’aventure à laquelle le lecteur est invité possède les ingrédients suffisants pour susciter l’intérêt de ce dernier. Action, drame, intrigue royale (l’équilibre d’un royaume en jeu), vengeance, initiation, ont leur place dans cette équipée elfique. Utilisant une trame somme toute classique, le scénariste gère bien les mésaventures de son personnage principal, dans des accents émotionnels plaisants entrecoupés de séquences mouvementées (combats). Par ce biais, il entrechoque les genres et par surprise, vient, à un certain moment, désagréger les ambiances moyenâgeuses en y intégrant des effusions steampunk. De fait, le récit prend une autre dimension, plus mécanique, plus combative et se révèle plus "pêchu".

Graphiquement, Smilton use d’un style certes conventionnel. Toutefois, son trait généreux a beaucoup de charme et fait preuve d’un travail très rigoureux dans les proportions et les détails. Ses personnages elfiques dégagent un certain charisme, développent un attrait conséquent de par leur plastique parfaite et leurs mimiques doucereuses. Les impressions de mouvement sont bien ressenties surtout dans le cadre des combats qui exhalent une certaine puissance. Par ailleurs, on conviendra que la colorisation qu’il réalise également est d’une grande beauté et conforte adroitement l’onirisme de son univers.

Un récit de qualité qui conviendra tout particulièrement aux amateurs de la fantasy et de steampunk et qui pourrait augurer, pourquoi pas, une deuxième aventure.

 

Par Phibes, le 11 mars 2011

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