Version originale intégrale 2017

 
Lors d’un vernissage où ils se sont rencontrés, Yukiko a donné son numéro de téléphone à deux hommes. Frédéric était l’un d’eux et sans trop attendre, il l’a rappelée et a décroché un rendez-vous. L’objectif était de proposer et de profiter d’une "parenthèse" avec la belle Japonaise… De vivre une histoire d’amour avant que l’autre homme finisse par lui téléphoner à son tour, et avant peut-être que Yukiko choisisse de partir avec lui…
 

Par sylvestre, le 15 septembre 2017

Notre avis sur Version originale intégrale 2017

Après une prépublication débutée en 2000 au pays du soleil levant, c’est en 2001 qu’est sortie la première édition de L’épinard de Yukiko. Cette bande dessinée parue aux éditions Ego comme X dans sa version française a simultanément été publiée au Japon et, des deux côtés de la planète, l’accueil fut enthousiaste.

Neuf traductions différentes et onze versions supplémentaires plus tard, voilà qu’une treizième version paraît en 2017 aux Impressions Nouvelles. Cette ultime (?!) version est non censurée, remaniée, "en VOSTF" lorsque le dialogue se fait en japonais et augmentée grâce à l’ajout de quelques croquis en fin d’ouvrage.

On ne s’étendra pas sur la qualité du dessin car bien que beaucoup y voient une espèce de prouesse technique doublée d’audace, on a surtout affaire à de la superposition de coups de crayons sur des photos ou sur des extraits vidéo ainsi qu’à de la retouche informatique. On saluera donc plutôt la manière qu’a eue l’auteur d’organiser tout au long de son récit les éléments qu’il a voulu y intégrer et le choix des dialogues qu’il a arrêté sans pour autant applaudir à tout casser ce (sinon) classique schéma de l’histoire dont la fin n’est autre que l’annonce d’un recommencement à zéro.

Ne nous voilons pas la face… L’épinard de Yukiko est surtout attendu pour ses scènes et ses dessins érotiques. D’aucuns s’accordent à dire que "Yukiko est la plus belle fille du monde quand c’est Frédéric Boilet qui la dessine" ; les lecteurs de la gent masculine chercheront surtout à éprouver leur jalousie devant cette histoire dans laquelle un malin et chanceux prédateur ferre une exotique et facile proie consentante.

L’épinard de Yukiko offre une vision très restreinte du Japon mais, c’est vrai, là n’était pas l’objectif. Cette bande dessinée dresse juste et surtout le portrait d’une Japonaise qui, pour le lecteur, est hautement fantasmatique ; d’une Japonaise devenue actrice de papier pour attirer et faire vendre.

Pari gagné puisque c’est doux, c’est beau, c’est bon et chaud. (On préfère bien entendu regarder des gens faire l’amour plutôt que des gens s’engueuler !). Et c’est sûrement entre les pages 72 et 73 que se fera la cassure. A force de relectures.
 

Par Sylvestre, le 15 septembre 2017

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