EPEES DE VERRE (LES)
Yama

Achard est le chef de son village, mais aux yeux des siens, il ne pèse pas lourd devant Orland qui terrorise le pays et impose à la population des taxes et des sacrifices en tous genres.

Un jour, un objet a traversé le ciel et est venu se planter dans la pierre sacrée du village d’Achard. Si la plupart n’y ont vu qu’un signe de malheur, Achard a voulu, lui, croire à un signe comme quoi les choses allaient changer, que la domination d’Orland était en passe d’être révolue. L’objet était en fait une magnifique épée, et tous ceux qui avaient essayé de s’en emparer avaient été transformés en verre, exception faite de la petite Yama, la fille d’Achard et de sa femme Qorah.

Orland avait vu lui aussi l’épée traverser le ciel. Il s’était donc rendu près de la pierre sacrée. Mais plutôt que de faire aveu d’impuissance devant l’impossibilité de prendre l’épée sans risquer la mort, il a quitté les lieux en demandant que Qorah lui soit livrée. Cette requête a mis le feu dans les rangs des villageois et au final, leur ire s’est tournée contre leur chef de village. Dans ce contexte, Yama a fui dans la forêt, habitée par la haine qu’elle éprouvait envers Orland qu’elle s’était jurée de tuer avec l’épée qu’elle seule semblait pouvoir retirer du roc.

Sa fuite l’a conduite chez un ermite, Miklos, qui l’a recueillie et entraînée au combat pendant des années, ayant passé avec elle le marché qui stipulait qu’une fois qu’elle aurait occis Orland, Yama lui lèguerait "l’épée de verre". Car Miklos savait ce qu’était l’envie de vengeance. Et il en savait aussi beaucoup sur la fameuse épée et son pouvoir…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

Notre avis sur EPEES DE VERRE (LES) #1 – Yama

C’est dans un monde fantastique pré-apocalyptique que la scénariste Sylviane Corgiat et la dessinatrice Laura Zuccheri nous font mettre pied, nous propulsant dans une aventure qui ne connaît, tout l’album durant, ni temps mort ni vignette inutile.

On fait vite connaissance avec de nombreux personnages parmi lesquels la petite Yama (qui donne son titre à ce tome 1) et on apprend aussi au fil des pages une foule de choses sur ce qu’il y a à savoir pour comprendre l’intrigue et son contexte. Cette avalanche d’éléments pourrait, sous la plume et les crayons d’autres artistes, devenir un challenge pour le lecteur qui aurait du mal à entrer dans l’histoire, mais force est de constater que la narration est d’une limpidité qui n’a d’égal que le verre de l’épée plantée dans le rocher sacré du village de Yama ! Il faut dire aussi que cette narration est épaulée par le superbe dessin de Laura Zuccheri que le plus grand nombre comparera sans doute, et c’est un compliment, à celui de Leo ; comparaison d’autant plus naturelle que la série Les épées de verre nous fait découvrir un bestiaire digne de celui des mondes d’Aldebaran.

Avec d’autres éléments comme les habits des personnages ou l’aspect de la ville de Karelane, Les épées de verre montre aussi des airs de séries comme Myrkos, un bon équilibre graphique entre réalisme et fantasy y étant trouvé. Enfin la très belle mise en couleurs et le souci du détail finissent de lui faire mériter toute votre attention.

Ajoutez à cela que tous les personnages principaux sont intéressants. Ils ont les uns les autres leur importance dans l’intrigue et les relations qui existent entre chacun d’eux sont toutes promesses d’actions qu’il nous tarde de suivre ! Le fait qu’on apprenne que trois autres épées de verre existent (on n’en aura vu qu’une dans ce premier album) laisse en outre entrevoir que le casting pourrait s’étoffer. Si c’est fait avec autant de réussite que dans ce tome 1, c’est du bonheur en prévision ! Le fait enfin que tout se déroule sous la menace d’un compte à rebours rend encore plus excitant le récit. Waouh !

Une variation sur le thème de l’Excalibur d’Arthur dans un "Aldebaran médiéval"… Ce premier album des Epées de verre est un ensemble d’excellentes choses qui vous séduira forcément. Son tome 1 "Yama" est à découvrir d’urgence aux éditions Les Humanoïdes Associés !
 

Par Sylvestre, le 19 juillet 2009

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