ENTRE DEUX MONDES
Le dieu destructeur

 
L’Egypte subit des fléaux comme des invasions de grenouilles et le peuple attend beaucoup des dieux qu’il vénère. Manethon, grand prêtre auprès de Pharaon, propose à ce dernier de sacrifier sa fille Atchepsout afin que la prospérité revienne. Pharaon acceptera et Apophis, le fiancé de la jeune femme, l’apprendra alors qu’il est au loin, en guerre contre les Hittites.

Dans cette Egypte où les dieux ont pris leur place parmi les humains pour échapper à Amon-Ré et se retourner contre lui, un vent de colère et de vengeance souffle…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ENTRE DEUX MONDES #1 – Le dieu destructeur

 
Patrick Feillens nous soumet avec Entre deux mondes une vision toute personnelle de l’Egypte. Pays à la mythologie très riche, ce territoire hostile devient le temps de cette BD le théâtre d’affrontements entre dieux et mortels et permet à l’auteur de nous raconter son récit original ; un récit trouvant ses bases sur une légende "oubliée".

Original, donc, mais pour le moins complexe. Et c’est en partie ce qui pêche avec ce tome 1 (qui attend sa suite et la conclusion dans le prochain). Car bien que structurée en chapitres clairement différenciés, on a du mal à s’accrocher, à rentrer dans l’histoire. Au point qu’en arrivant au second chapitre, on se surprend à se demander si on ne vient pas de finir une première histoire courte. Dommage.

Le dessin n’étant pas lui-même d’une finesse extrême, on est un peu déçu par cette "traduction graphique" de l’Egypte. Patrick Feillens a en effet un trait de la qualité proche du croquis (ça, ce n’est pas grave) mais ses couleurs ne le mettent pas forcément bien en valeur même si elles sont choisies judicieusement pour appuyer les ambiances.

Beaucoup de scènes se passent dans des décors naturels, ce qui engendre une petite déception de plus en cela que l’auteur ne nous donne pas beaucoup l’occasion de nous régaler les yeux avec de l’architecture égyptienne ou des fresques pour ne citer que ces deux exemples d’éléments qu’on est en droit d’attendre en prenant une BD sur l’Egypte…

Pour certaines cases, l’auteur aura pourtant utilisé de la documentation, comme (au moins, par exemple) pour cette seconde case de la planche 26 où il a tout bonnement repris un dessin de Pierre Probst que vous pouvez voir dans le livre Au temps des anciens égyptiens (Hachette, collection La vie privée des hommes). Malheureusement, la comparaison des deux ne donne pas à mes yeux celui de la BD comme gagnant…

Patrick Feillens signe pourtant avec ce tome 1 une BD ambitieuse. On verra si le second album est plus convainquant.
 

Par Sylvestre, le 14 mai 2007

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