ENQUETES INSOLITES DES MAÎTRES DE L'ETRANGE (LES)
La vengeance du grand singe blanc

Alors qu’elle est encore dans le souvenir de l’enquête qu’elle a mené sur l’assassinat de l’ange tombé du ciel, Aglaée Aglaé se voit replonger dans celle-ci suite aux apparitions étranges d’une bête démesurée qui malmène la gente parisienne. Suspectant Léon, le singe blanc du docteur Flux, d’être à l’origine de cette terreur citadine, la jeune femme finit par se jeter sur ses traces. Mais elle ne tarde pas à être apostrophée par une tierce personne, un sinistre repris de justice de la bande des quatre cents, qui l’oblige, aveu à l’appui, à relancer l’enquête sur la mort de l’ange et à retrouver le docteur Flux. Au su de la menace qui plane désormais sur elle, Aglaée, entament ses investigations, appuyée en cela par ses compagnons les maîtres de l’étrange. Pour cela, ils s’orientent entre autre pour glaner quelques indices du côté du domicile de l’énigmatique Don Armando et s’intéressent à ses visiteurs.

Par phibes, le 15 février 2013

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Notre avis sur ENQUETES INSOLITES DES MAÎTRES DE L’ETRANGE (LES) #2 – La vengeance du grand singe blanc

Bien qu’on aurait pu penser, à l’issue du premier chapitre, que l’affaire de l’ange tombé du ciel était clôturée, ce deuxième opus relance l’enquête sur cet assassinat et par ce biais réintroduit Aglaée dans son rôle premier d’investigatrice intrépide.

Toujours sous la coupelle de l’étrange, Li-Ann vient ici nous dévoiler une suite qui conserve les ambiances policières de la première heure. Le ton est toujours aussi léger, féminisé à souhait par la présence inévitable d’Aglaée qui conserve la direction des opérations. Fort du caractère bien trempé de son héroïne, Li-Ann nous entraîne dans une intrigue intéressante qui reste rattachée au fameux singe géant et à l’énigmatique docteur Flux. On perçoit que l’auteur prend un certain plaisir à se jouer de cet univers qui se veut un concentré, de près ou de loin, d’autres univers tels ceux d’Adèle Blanc Sec, de King Kong, de La Ligue des Gentlemen extraordinaires, d’Hercule Poirot… Aglaée, en véritable suffragette, reste le pivot de l’aventure et nous amène dans la résolution d’une affaire qui certes aura été assez bien gérée sans pour autant, à cause de son manque de surprise, nous scotcher complètement.

Graphiquement, Li-An a du potentiel. Son trait semi réaliste bénéficie d’un certain attrait et met en évidence une générosité qui est loin de déplaire. Ses personnages sont non pas étranges comme les effluves de l’enquête mais plutôt sensibles, dotés d’une certaine cocasserie qui convient bien à l’histoire. Sans trop rentrer dans un détail artistique des plus fouillés, Li-An opte pour une représentation un tantinet épurée ayant beaucoup de charme.

Une fin d’enquête agréable, qui permet, sans révolutionner le genre, de passer un bon moment de lecture.

Par Phibes, le 15 février 2013

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