ENQUÊTES DU COMMISSAIRE RAFFINI (LES)
Le Lapin Bleu

Quoi de plus normal, lors d’un spectacle de prestidigitation, que le partenaire du magicien disparaisse ?! Ce qui, par contre, est anormal est que celui-ci ne réapparaisse plus jamais. Le grand Shir Exelcior en a fait la malheureuse expérience lors d’une représentation au Lapin Bleu. Martine, son assistante, a disparu pendant son tour, inexplicablement. Le Commissaire Raffini est alors mis sur l’affaire et en déduit assez rapidement qu’il s’agit d’une dérobade volontaire. Jusqu’au jour où le corps sans vie de Martine est retrouvé en bordure d’un lac. L’enquête prend alors une autre dimension.

 

Par phibes, le 5 février 2012

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Notre avis sur ENQUÊTES DU COMMISSAIRE RAFFINI (LES) #9(NE) – Le Lapin Bleu

Les éditions Desinge & Hugo & Cie ont pris pour parti de remettre au goût du jour la sympathique série policière initiée en 1980 par le productif Rodolphe et son dessinateur Jacques Fernandez (remplacé par Jacques Maucler à partir de 1994 avec l’épisode Etrangère au paradis). Après avoir publié l’épisode inédit Si tu vas à Rio au tout début de 2011, elles ont enchaîné les rééditions des tomes Les eaux mortes (mars 2011) et Les petits meurtres (mai 2011) pour enfin produire en janvier 2012 cet épisode.

Ainsi, le lecteur a rendez-vous avec la qualité à double titre. Tout d’abord, l’éditeur ne lésine pas sur la présentation de l’ouvrage (comme les précédents d’ailleurs). Le cartonnage est superbe et dévoile un premier de couverture à l’aspect mat arborant un dessin original typiquement représentatif des années 50 de grande beauté. Ensuite, l’aventure policière reprise est l’une des meilleures réalisées par le tandem. Prenant pour base le milieu fréquenté par les noctambules, cette dernière nous entraîne dans des investigations en deux temps qui s’avèrent plus compliquées que prévues.

Rodolphe maîtrise parfaitement son sujet et nous intéresse à la façon dont le fameux commissaire organise son enquête dans une réflexion intime hautement aiguisée. L’intrigue bénéficie d’une grande simplicité et se veut rondement menée, à coups de rebondissements bien à propos. A ce titre, tout en suscitant une certaine coquinerie dans les péripéties, il y adjoint une grosse pointe de cynisme qui est loin d’être déplaisante.

Graphiquement, Christian Maucler se rend maître d’un univers clair et fortement convaincant. Sa prestation est aguichante et exhale habilement les ambiances nocturnes des cabarets parisiens durant les années 50. Son coup de crayon se révèle plein d’authenticité, d’expressivité que l’on prend plaisir à appréhender tout du long de l’équipée.

Une enquête excellente à parcourir urgemment si vous avez raté sa première publication.

 

Par Phibes, le 5 février 2012

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