L'Enfer du Jour

1995, à sa sortie de prison, Olivier Bonnet regarde autour de lui, regarde les gens, se regarde lui-même… qu’est-ce que les choses ont changé ! Les choses et les gens ! Rétrospective intérieure, souvenirs, qu’est-ce qui s’était passé pour qu’il purge une peine de 12 ans de prison ? Il repense à Jeff, celui qui l’a piégé un matin de 1983. Il va penser à Jean-Mi, mort presque sous ses yeux et à Corinne, sa petite amie, morte, elle aussi, d’une overdose. Il va penser à tous ces morts et à toute cette drogue qu’il a fini par avoir entre les mains, et à toutes ces mauvaises circonstances accumulées lors de ses derniers jours de liberté et qui lui ont fait perdre 12 années pour rien ! 1995, il cherche Jeff, il doit payer ! Il doit l’aider rétablir la vérité !

Par MARIE, le 1 janvier 2001

Publicité

2 avis sur L’Enfer du Jour

A peine sorti des albums très colorés que sont « Oscar et Mr O » et « Vieux Fou », E. Moynot reprend son crayon gris et replonge dans un de ses domaines de prédilection : Le roman graphique noir. Cet album tout en noir et blanc raconte l’histoire d’un destin volé et les circonstances malencontreuses qui peuvent être à l’origine de graves quiproquos. Il a une façon personnelle d’attraper un fait divers et de l’étoffer, de lui ajouter des décors, des avant et des après et c’est ainsi que Moynot narre régulièrement des crimes, des morts des destins tragiques presque toujours sans espoirs mais avec un effet captivant formidable. Bref, il accroche là où on a envie de se détourner !
Seul à la barre sur 160 pages, il donne un long moment de sa propre vie en même temps que son personnage, à savoir, il a démarré ce roman en 1983 et l’a terminé en 1995, durée réelle de l’emprisonnement de son héros. Il a donc pu lui aussi, en tant qu’auteur, constater que la vie et les gens changent avec le temps, et il le montre d’autant plus qu’il change de technique graphique pour ses premier et derniers chapitres qui correspondent à son travail le plus récent. De plus, le scénario est infaillible, je n’ai pas deviné la fin avant la page 143 !
Il faut savoir que ce livre est dur et rempli d’injustice mais il est aussi une facette talentueuse d’Emmanuel Moynot et j’en conseille la lecture !

Par MARIE, le 28 février 2003

Pas évident de parler d’un sujet délicat et aussi réaliste sans vraiment prendre de position, en restant objectif. Pourtant, c’est réussi. C’est noir, très noir. Comme les illusions d’Olivier, le protagoniste, Moynot semble avoir perdu les siennes sur le genre humain. La société est corrompue et on ne peut rien y faire, même se venger semble impossible. Ou alors, ce n’est pas une solution ? Une histoire comme on aimerait en lire plus souvent mais en vivre moins.

Par PASCAL, le 16 mars 2003

Publicité