ENFANT MAUDIT (L')
La marque O

Grâce à l’appui de son ami Marc, Gabriel peut continuer ses recherches sur ses origines. Pour ce faire, il se transporte à Berlin, au siège de la WAST, dont les archives lui permettront de trouver des éléments sur son éventuelle filiation avec Hans-Peter Kruger, le soldat allemand que sa mère Madeleine fréquentait lors de l’occupation. Mais en allant au domicile de celui-ci, il découvre qu’il ne peut être son père. Toutefois, il lui apprend le véritable nom de sa mère et son adresse à Marseille. De retour chez lui, Gabriel passe par le résidence d’André Robin, le CRS qu’il a déjà croisé et qui se trouve être le frère de Madeleine, et tente de lui soutirer d’autres informations. Mais leur entretien vire à la catastrophe et Gabriel est contraint de fuir. Il descend alors à Marseille et trouve enfin Madeleine. S’en est-il fini de sa quête ?

 

Par phibes, le 12 juin 2012

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Notre avis sur ENFANT MAUDIT (L’) #2 – La marque O

Depuis 2009, nous étions sans nouvelle de Gabriel et de ses recherches sur son ascendance. A ce titre, Laurent Galandon nous avait sensibilisé à la prise de conscience de son personnage et aux prémices de son parcours initiatique. En ce mois de juin, alors que le scénariste s’est lancé dans une nouvelle saga chez Bamboo intitulée La lignée, Gabriel revient donc avec pour mission de continuer ses pérégrinations et de les finaliser.

Le présent épisode est pour le moins entreprenant par la qualité de la quête dont il est question qui rebondit habilement d’une rencontre à l’autre, générant surprise et déconvenue. A ce titre, l’on concèdera que le scénariste a su articuler avec adresse, dans un contexte historique maîtrisé, son récit de façon à attiser notre soif de connaissance. Par ce biais, à de nombreuses fois, alors que l’on pense être arrivé au terme de l’aventure, celui-ci en remet judicieusement une couche pour nous entraîner encore plus loin. Aussi, le circuit parcouru par Gabriel est haletant, porté dans une simplicité, une générosité verbale captivante, une sensibilité perceptible et des faits qui flirtent avec le dramatique pour atteindre une effroyable vérité. Le caractère et le rôle de chaque personnage sont bien établis, explicites, se découvrant dans des fluctuations temporelles bien éclairantes.

Côté graphique, Arno Monin auquel on doit L’envolée sauvage, semble avoir pris plus d’assurance dans la façon de croquer son personnage principal Gabriel et son univers de la fin des années 60. Son trait, accompagné d’une colorisation qu’il maîtrise sans excès tapageur, reste toujours agréable à parcourir, exhalant un humanisme agréable via des personnages émotionnellement convaincants, dans leurs attitudes, leurs mimiques et qui se passent de dialogues redondants.

Un moment de lecture plein d’émotions des plus marquants, qui clôture un diptyque sur une destinée aux accents dramatiques à porter à l’actif d’un duo d’auteurs au talent confirmé.

 

Par Phibes, le 12 juin 2012

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