ENEMY
Le jour où…

Ils sont une vingtaine d’ado d’environ 17 ans, vivants seuls depuis leur enfance dans les sous-sols de ce qu’ils appellent « La bulle », un énorme abri qu’ils n’ont jamais quitté, mais où ils affrontent des bestioles qui craignent la lumière, tapies dans l’ombre… Jusqu’au jour, ou, poursuivis par ces démons, ils décident de sortir, de découvrir ce qu’il y a à l’extérieur… S’offrent alors à eux les ruines d’une ville dévastée par d’anciennes batailles… Ils découvrent les restes de cadavres, de machines immenses, mais surtout qu’il y a toujours d’étranges créatures qu’ils vont devoir combattre, à leur tour…

Par fredgri, le 8 septembre 2020

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Notre avis sur ENEMY #1 – Le jour où…

Ces adolescents, abandonnés à leur sort par les adultes, nous font plonger dès les premières cases dans un univers particulièrement intrigant. Nous n’en voyons qu’à peine les contours pour l’instant et il faudra certainement avancer davantage dans la série pour en savoir plus ! Toutefois, il faut bien reconnaître que cette histoire, très immersive, reste vraiment captivante d’un bout à l’autre !

Nous découvrons donc comment cette troupe de jeunes "héros" s’est organisée en trois clans bien distincts, rassemblés autour des trois plus grosses personnalités que sont Mina (et les "wolves"), Alec (et les "crazes") et Jeff (et les "bears"). On devine très vite que ces trois groupes sont mus par des idées bien différentes, ce qui va nourrir des affrontements. Qu’il s’agisse de Jeff et son fanatisme religieux ou Alec qui prône l’exploration, la science, la connaissance… Il faut dire que depuis qu’ils sont petits, ils vénèrent deux "dieux" appelés Coan et Ji, dont on ne connait absolument rien pour l’instant, si ce n’est que leur nom est régulièrement inscrit sur les murs et qu’il correspond à un besoin de croire en quelque chose de plus grand, qui entoure et protège…

Nous entrons donc progressivement, au rythme des personnages qui appréhendent en même temps que nous ce qui les entoure ! Et je trouve cette façon d’amener le récit assez habile, car aux antipodes de tous ces scénarios qui se lancent frontalement dans l’action. Ici, il faut deviner, accepter d’avancer sans avoir tous les éléments, mais surtout se laisser porter par ces personnalités assez charismatiques, globalement.
On les regarde débattre, s’affronter, essayer de mieux comprendre ce qu’il arrive… Quel est ce monde, pourquoi ces champs de bataille et ces machines qui patrouillent en cercle dans la ville ?
Toutefois, ces mystères ne nous empêchent nullement d’apprécier le rythme de ce premier album. Pas mal de rebondissements, d’action, nous sommes happés par ce qui s’ouvre à nous dans ces pages !

Graphiquement, Ornella Savarese propose une très belle prestation, pleine de vie, d’expressions et de dynamisme. Sans trop en faire, elle anime néanmoins ces planches avec beaucoup d’efficacité, tant dans le dessin que dans sa mise en couleur désaturée !

Un excellent premier volume qui donne très envie de découvrir la suite des aventures de ces ados survivants !

Par FredGri, le 8 septembre 2020

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