ENDORMEUR (L')
Château rose

Merlin, jeune père de Samo, n’en peut plus de ne pas dormir car son bébé braille en permanence. Sa femme Pearl travaillant de nuit, il se retrouve seul pour chanter des berceuses et donner le biberon à 3h du mat. Pire, quand il arrive à dormir, c’est pour cauchermarder. Sur les conseils d’un collègue de bureau, il finit par faire appel à l’Endormeur, un genre de magicien qui va pouvoir endormir son enfant, histoire de dormir pour de vrai. Le mec mystérieux se pointe, endort le gosse et Merlin passe alors une nuit de rêve. Au petit matin, il devait repasser pour réveiller Samo. Personne ne se pointe, personne ne répond au téléphone. Merlin, paniqué, fonce chez lui. Il le retrouve le gars étalé au sol, un poignard dans le dos, devant un miroir. Le vieux, juste avant de clamser, lui chuchotte : "le miroir". Merlin réalise qu’il s’agit d’une porte qui l’emmène dans un monde parallèle. Prêt à tout pour sauver son fils, il n’hésite pas à s’y engoufrer et disparait.

Par Placido, le 26 mars 2013

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Notre avis sur ENDORMEUR (L’) #1 – Château rose

Tout revigoré par un prix de l’audace angoumoisins en 2012, Morgan Navarro s’essaye chez Delcourt, collection shampoingg oblige. Coutumiers des scénarii décalés, il ne déroge pas à la règle avec L’Endormeur : ça va dans tous les sens, ça se tape contre les murs et ça rebondit. Mais même si on doit reconnaître à Morgan Navarro une bonne maîtrise de la narration, très fluide malgré les enchevêtrements d’histoires réels ou fantastiques, normales ou délirantes, je ne peux m’empêcher de penser qu’il manque quelque chose pour que la sauce prenne vraiment. Il manque un liant, une ambiance. Car on a beau voir une bande d’enfants brigands voler à dos de dragons, ou des vieux mages fan de blues se défoncer aux psychotropes, le rendu semble un peu plat.

La faute peut-être à une trop forte recherche de l’efficacité, un trop plein d’évènements qui fait que tout va très vite, des dialogues simples et descriptifs, un dessin très clairs et "efficace" mais qui manque de profondeur.

On ne sait pas trop si on a affaire à un récit d’aventure pur jus ou un récit sur les méandres et bienfaits de la paternité. Et ce n’est pas encore trop le fait que le mix des deux soit maladroit, car au final, c’est assez bien amené : la relation de Merlin avec la bande d’enfants, par exemple, est vraiment belle.

Sans être totalement réussis, Château Rose se lit bien et on regardera la suite avec intérêt.

Par Placido, le 26 mars 2013

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