END
Elisabeth

Elisabeth a 13 ans, elle se retrouve, un jour, prisonnière d’un étrange endroit gardé par trois créatures éthérées. Est-elle vraiment morte ? Pourquoi lui est-il si difficile de contacter l’extérieur ?
Pendant ce temps là, ses anciennes camarades du collège s’interrogent au sujet de la sœur d’Elisabeth, la mystérieuse et redoutée Dorothéa, qui ne semble pas accepter la mort de sa cadette, tout comme Nora, sa meilleure amie qui va tenter de percer les secrets qui entoure cette disparition…

Par fredgri, le 21 juin 2012

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Notre avis sur END #1 – Elisabeth

Alors qu’elle travaille actuellement sur la suite de Sky Doll Barbara Canepa, aidée par la remarquable illustratrice Anna Merli, nous livre ici un sublime album qui démontre, d’une part combien son univers est riche et évocateur, mais surtout qu’à travers sa collection Metamorphose elle a su évoluer vers un regard bien plus subtil et personnel que ce qu’on pouvait avoir vu d’elle dans Skydoll, par exemple !

Dans ce récit fantastique, mêlant des inspirations néo-baroques et romantiques, on suit une jeune fille qui s’interroge sur ce qu’elle est, sur la raison de sa présence dans cette étrange serre ou se dressent des mausolées, des silhouettes de pierres tombales, des cranes par-ci par-là. Il y a donc pas mal de mélancolie dans cette atmosphère, une ambiance très lourde renforcée sans cesse par cette odeur de mort qu’il y a partout, même dans ce collège, sans cesse noyé dans l’obscurité d’une fin de journée, ou d’une nuit uniquement illuminée par la lueur de la Lune !
Vous l’aurez compris, tout est sciemment exagéré dans cette histoire et très codifié. Les jeunes héroïnes ont toutes le teint blafard, les yeux cernés de rouge, elles flottent dans de la dentelle et autre froufrou, les motifs décoratifs se perdent en arabesque et les deux auteures ont mis un soin infini dans chaque détail de leurs planches… C’est simple, c’est somptueux… Chaque case est un régal des yeux et renforce admirablement cette ambiante tristesse.

Alors, évidemment, comme je le disais plus haut, tout est forcé pour bien exacerber les émotions, les sentiments qui sont à fleur de peau. Ainsi la jeune héroïne n’est pas seulement prisonnière de ce « paradis mortuaire », mais en plus elle souffre d’une légère transformation, en effet elle ne peut toucher aucun être vivant sans le faire mourir… Tout y est donc… Une malédiction, une jeune fille aux cheveux blanc, triste, isolée et solitaire, qui ne peut contacter ceux qu’elle aime, qui la croient morte… A cela on rajoute un pensionnat géré par des religieuses énigmatiques, une grande sœur qui aurait un pouvoir qui terrifie toutes les autres etc.
La panoplie est complète.

Et, étrangement, alors qu’au premier abord je ne suis pas forcément client de ce genre de récits très typés, je suis tombé sous le charme, à la fois de cette histoire, mais aussi du graphisme sans faille de ces deux femmes hyper douées, car chaque planche est magnifique de finesse, de subtilité !

Je ne saurais donc assez vous conseiller de découvrir cet album, mais plus globalement d’aller aussi vers les autres œuvres publiées dans le cadre de cette incroyable collection !

Par FredGri, le 21 juin 2012

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