L'encre du passé

Môhitsu est un calligraphe de grand talent. Pourtant, il erre sur les chemins de ce Japon d’Edo, à la recherche de réponses qu’il ne parvient pas à trouver. Le hasard met sur son chemin la jeune Atsuko. Cette fille espiègle travaille dans une teinturerie. Le calligraphe découvre ses peintures et mesure son talent. Il lui propose de l’accompagner à Edo pour la confier en apprentissage à son ami Nishimura, un peintre de renom.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur L’encre du passé

La collection Aire Libre (Dupuis) nous propose un nouveau petit bijou grâce à ce très beau livre, fruit de la rencontre entre Maël et Bauza. Le premier est un dessinateur talentueux, déjà remarqué dans Les rêves de Milton. Le second fait ses premières armes dans la bande dessinée, après avoir signé un conte intitulé Les Mille Origamis du seigneur Kimotama (éditions Milan).

Bauza est un amoureux du Japon et il rend ici un bel hommage à ce pays. Il fait éclore, page par page, la délicatesse de cette culture, ses arts et sa sagesse. Il nous parle aussi avec pudeur d’amour, de regrets, d’âmes blessées… Toute l’humanité des personnages coule avec l’encre et les couleurs de l’album. La rencontre avec la jeune fille, l’apprentissage et, surtout, la difficulté de rester au sommet de son art sont racontés de façon magistrale, bouleversante.

La beauté de l’histoire tient dans ses mots et ses non-dits, elle tient aussi aux traits tout en finesse de Maël. Les lignes sont souvent frêles, fragiles, comme les propos du livre. Il dépeint un Japon dans sa beauté et ses traditions ancestrales. Les chemins de ce Japon ancien revivent avec douceur et magie sous ses pinceaux.

Ce livre est un voyage à effectuer absolument. Il vous ramènera sur les chemins apaisants de l’âme humaine et d’une certaine idée de ce qu’est l’amour de l’art et sa transmission.

Par Legoffe, le 15 juin 2009

Publicité