ENCHAÎNÉS - SAISON 2
Jugements

Le jeune Alex Banks s’est ressaisi suite à l’agression de Kathryn Montgomery et a repris sa sinistre tâche en se dirigeant vers le lieu de résidence du sénateur Philip Cooper à Boston. Stephen Weiss, quant à lui, est retourné chez lui à New York avec le sentiment d’avoir définitivement atteint son but en poussant du haut d’une falaise celle qu’il devait rattraper, Kathryn. Mais, cette dernière n’a pas encore rendu l’âme. A peine est-il entré à son domicile qu’il se retrouve face à l’homme de main de Cooper qui le cherche activement pour le ramener à son patron. La partie à quatre engagée par le maléfique personnage de l’ombre se rapproche inexorablement de son aboutissement. Alors qui d’Alex, de Kathryn, de Stephen ou de Philip va remporter la partie infernale ? Et d’ailleurs, est-ce qu’il y aura réellement un gagnant ?

Par phibes, le 13 octobre 2013

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Notre avis sur ENCHAÎNÉS – SAISON 2 #4 – Jugements

Et bien voilà, comme l’indique l’estampille placardée sur le premier de couverture, la saison 2 de cette sombre saga s’achève avec ce quatrième opus intitulé Jugements. L’oppressante partie à quatre initiée par le démoniaque et mystérieux personnage de l’ombre touche donc à sa fin, une fin assurément conforme à l’atmosphère générée depuis le début de l’aventure.

Callède revient donc en force avec ce dernier opus dans lequel la confrontation entre les quatre joueurs prend une connotation, comme l’on pouvait s’y attendre, tragique. Le récit s’emballe, connaît des sursauts ô combien douloureux et impitoyables. A ce jeu, le scénariste excelle dans la façon d’articuler son histoire machiavélique, faisant interpénétrer les tranches de vie de chaque personnage via des transitions bien adaptées et des liens très profitables. Le suspense est, du début jusqu’à la fin, pour le moins soutenu et suscite habilement un questionnement permanent quant à la façon dont ce jeu pervers va se terminer.

Beaucoup de noirceur, peu de miséricorde se retrouvent dans ce tome. Les langues se délient, les masques tombent, les actions se déchaînent, le tout dans un rapport de force torride, sans pitié et avilissant. Callède sait mettre le doigt là où ça fait mal, salit abondamment la nature humaine en mettant en exergue le côté sombre de son âme (même pour une cause compréhensible qui est la sauvegarde de ses proches) et vient franchir allégrement les portes de l’absurdité et également de la folie meurtrière.

Gihef, de son côté, poursuit son petit bonhomme de chemin, emporté assurément par les frasques ténébreuses de son complice Callède. Ce dessinateur réalise une fois de plus une mise en image efficace quoique moins sombre que précédemment. Son trait reste proche d’un certain réalisme demeure très agréable dans un découpage qui se veut très dynamique et dans des clins d’œil à des personnages du 7ème art sympathiques comme par exemple Michael Caine.

Une clôture de saison particulièrement diabolique et ô combien impressionnante à mettre à l’actif de deux artistes dont le talent sait nous faire vibrer. On en redemande, Messieurs !

Par Phibes, le 13 octobre 2013

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