En mer

Un colosse, poète à ses heures où il n’est pas pilier de bar, se fait kidnapper. Le voilà désormais enrôlé de force comme matelot sur un navire… L’aventure commence !

Par melville, le 5 janvier 2012

Notre avis sur En mer

Au cinéma on pourrait dire que les bons films sont ceux qui parlent peu, ceux où l’image précède les mots. La bande dessinée, à l’instar du cinéma, est art avant tout visuel. En ce sens j’aurais tendance à penser qu’une bonne BD est donc une BD qui parle peu. En mer, premier album de l’auteur américain Drew Weing en est un bel exemple.

En mer est un livre pour lequel l’appellation « roman graphique » a du sens. Reposant en très grande partie sur sa mise en scène impressionnante de fluidité et de suggestion, le récit de Drew Weing ne penche pas pour autant du côté peu heureux de l’exercice de style ou de l’installation artistique car l’auteur lui insuffle une dimension romanesque et lyrique.

Le récit est construit comme en miroir où le début fait écho à la fin avec toutefois une malicieuse inversion (le sens obscure de cette phrase vous apparaîtra plus clair une fois le livre lu). En choisissant de ne présenter qu’une seul case par planche, Drew Weing s’octroie ainsi le droit de faire tourner « sa caméra » autour de son personnage pour amener un sentiment d’ivresse sans jamais alourdir la narration.

Ode à la vie, ode à la poésie et l’aventure, la mer est vue comme un espace de liberté contrastant avec les intérieurs bourgeois et confis de la haute société du XVIIème siècle.

Par melville, le 5 janvier 2012

Publicité