Empire falls building

Edgard Whitman, architecte talentueux, est engagé par l’homme d’affaires Kosmo Vassilian pour achever la construction de l’Empire Falls Building, monumental hôtel new-yorkais. Ce défi va pousser le jeune homme au-delà de ses propres limites, plongé au cœur de ce gratte-ciel monumental…

Par v-degache, le 8 décembre 2021

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Notre avis sur Empire falls building

L’album s’ouvre avec le suicide d’un homme depuis le sommet d’un gratte-ciel de Manhattan, plaçant immédiatement le lecteur dans l’imaginaire lié à la verticalité des mégapoles étatsuniennes, et entrant en résonnance avec les images de « l’homme qui tombe » de la Tour Nord du World Trade Center le 11 septembre 2001, ou avec le mythe des suicidés par chute du Black Thursday de 1929.
Car c’est bien dans cette démesure architecturale des buildings nord-américains, avant d’être exportée dans l’ensemble des métropoles mondiales, que nous transporte le scénario de Jean-Christophe Deveney.

Edgard Whitman, tout jeune lauréat d’un grand concours d’architecture, est recruté par le mystérieux Mister Vassilian pour poursuivre la construction de son gigantesque Empire Falls Building. Edgard va ainsi pénétrer ce lieu hors norme, en visiter les moindres recoins, étages et sous-sols, faisant des rencontres quelque peu surprenantes, et se liant d’amitié avec Silma, épouse du fantasque homme d’affaires.

Le dessin de Tommy Redolfi (Holy wood, La boîte à bulles, 2016) s’approprie avec talent cet espace infini et mystérieux, entremêlant avec justesse les secrets enfouis dans l’immeuble et le tréfond des âmes, tout en capturant un des éléments fondateurs des Etats-Unis d’Amérique qu’est cette volonté d’affirmer sa puissance par le gigantisme de son architecture.
On parcourt avec un grand plaisir cet Empire Falls Buiding dans lequel se démène un Edgard Whitman dont les projets sont parfois concrétisés dans l’album par des calques insérés entre les pages. Sa chute semble programmée, mais son abnégation face au patron des lieux pourrait venir à bout des folles ambitions de celui-ci…

Empire falls buiding est une réussite de cette fin d’année 2021, tant par le graphisme inclassable de Redolfi, que par l’habileté et l’inventivité de son scénariste J.-C. Deveney !

Par V. DEGACHE, le 8 décembre 2021

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