ELYSEE REPUBLIQUE
Pouvoir présidentiel

Alors que l’image du Président de l’Etat français Montfaure s’en trouve améliorée depuis que ce dernier a échappé à une tentative d’assassinat, le député Constant Kérel, principal accusateur de la dérive du chef de l’Etat et victime d’une campagne de dénigrement, voit sa côte de popularité chuter. Rejeté par les hauts membres de son groupe du RDS tel Romain Murville qui l’écarte de la course à la Présidence de la République, le parlementaire n’a d’autres solutions que de prouver coûte que coûte son innocence dans le crime qu’on lui reproche. Malgré l’enquête policière dont il est l’objet et son éviction du parti, Constant Kérel n’en est pas moins motivé pour se rebiffer. Pour cela, il va devoir s’attacher les services de ses anciens compères et de nouveaux partisans. Parviendra-t-il, malgré tout, à faire éclater la vérité et contrecarrer la notoriété grandissante du Président sortant ?

 

Par phibes, le 7 juin 2012

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Notre avis sur ELYSEE REPUBLIQUE #4 – Pouvoir présidentiel

Malgré son côté fictif, l’histoire que renferme cet épisode trouve une certaine résonance avec l’actualité puisqu’il y est question d’élection présidentielle. Tout en signant la clôture d’un premier cycle, il vient remettre sur le devant de la scène l’âpre face-à-face auquel se jouent depuis le début les deux principaux protagonistes de la saga à savoir le ténébreux Président de la République Edouard Montfaure et le député volontaire Constant Kérel.

Rémy Le Gall prouve encore une fois sa grande connaissance des rouages politiques (lui-même est un ancien membre de cabinets ministériels) qui touche le plus haut niveau de la hiérarchie étatique et nous le démontre ici dans la mise en place d’une stratégie scénaristique qui a pris corps au fil des albums et qui s’est démoulée de manière maîtrisée. Après avoir inverser habilement les rôles (Montfaure en martyr et Kérel en accusé), l’auteur évoque dans un alternat bien agencé le parcours des deux adversaires, l’un s’attachant à se racheter curieusement un semblant de dignité, l’autre se plongeant dans une quête de vérité.

L’ensemble se tient et permet de passer un moment de lecture agréable, porté par une intrigue politique fictive très intéressante doublée d’un soupçon d’action. Elle permet de découvrir de façon quelque peu didactique grâce à un verbiage généreusement adapté et expert, et distrayante les fameux rapports de force souterrains (compromission, menaces…) qui peuvent s’installer dans le cadre d’une échéance électorale.

Graphiquement, Frisco garde le cap de départ, au gré d’un dessin réaliste bien enthousiasmant. Le travail est indéniable.Ce dernier se découvre dans une restitution quasi photographique de décors superbes et dans l’animation de personnages au charisme étudié.

Une fin de cycle captivante qui nous plonge dans des ambiances aventureuses politiquement peu correctes.

 

Par Phibes, le 7 juin 2012

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