ELVIS
Venganza

Elvis est un agent du Groupement. Abandonné à Tijuana alors qu’il n’était encore qu’un enfant, il a été recueilli et élevé par Dédé Lafonte. Prématurément livré à lui-même, il a appris les ficelles du monde de la rue. Aujourd’hui, il travaille pour une organisation secrète paragouvernementale.
Sa nouvelle mission est de récupérer un virus mortel. Alors qu’ils étaient proches du but, les membres de son équipe sont éliminés. Quant à Elvis, il est accusé de trahison. Son supérieur lui demande alors de se retirer, de changer d’identité pour se fondre à nouveau dans la vie civile. Deux ans s’écoulent ainsi paisiblement : marié, père de famille, il semble avoir tourné la page. Pourtant, un soir, tout dérape à nouveau.

Par KOMORI, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ELVIS #1 – Venganza

L’impression laissée par ce premier volume est mitigée.
Le scénario est assez intéressant : une organisation secrète regroupant des agents d’élite intervient dans des affaires épineuses de trafic d’armes pour combler les manques des agences officielles d’espionnage.
L’auteur centre son récit sur l’un de ces agents et fait d’habiles flash-back pour situer son état d’esprit, son vécu. Cela permet de lui donner rapidement une certaine consistance. Bien sûr, l’histoire conserve les rouages habituels du récit d’espionnage : manipulation, complot, trahison. Mais, l’ensemble reste efficace.
Le dessin, en revanche, laisse le lecteur sur sa faim. La répétition de certains effets visuels leur fait perdre de leur efficacité : ainsi, les fameuses gouttes d’eau en cercle (fréquentes dans les mangas) se retrouvent pratiquement toutes les deux planches et sont utilisées aussi bien pour marquer la surprise, que le bruit d’un pas ou le cri d’un coq. Le découpage aussi reste souvent sur le même principe : une multiplicité de petites cases avec des plans serrés. Le tout laisse donc une sensation de répétition, de similitude, qui est accentuée par le traitement de la couleur. Il y a des planches entières de la même dominante : bleue, puis, jaune, rouge, orangé. Cela unifie et aplatit le dessin.
Bilan des opérations : si le scénario laisse présager des moments intéressants, le dessin et les couleurs ne lui rendent, pour le moment, pas justice.

Par KOMORI, le 26 juillet 2006

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