ELLE
Mai 1944

En plein bombardement, à Rennes, en 1944, Hyppolite et des amis cherchent les blessés sous les décombres lorsqu’elle apparaît !
Toute habillée de blanc, les boucles blondes et les yeux bleus, cette enfant au visage d’ange cherche ses ailes.. oui, elle cherche ses ailes !
Hyppolite en déduit qu’elle vient sûrement de l’asile et l’envoie vers l’hôpital où sa mère travaille.
Mais Michelle réapparaît, juste à temps d’ailleurs, pour sauver de la mort son nouvel ami, résistant, dont le réseau vient d’être trahit et pris par la milice ! Hyppolite et elle s’enfuient vers une hypothétique liberté.
Mais qui est-elle ?

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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2 avis sur ELLE #1 – Mai 1944

Premier constat : A chaque fois que je trouve une chouette BD, je découvre que Marie est déjà passée avant moi. Y’en a marre, faut que ça cesse ! ;oD
Deuxième constat : Marie a (très) bon goût !

Il existe des bandes dessinées qui vous marquent, vous interpellent, sans que vous sachiez vraiment pourquoi : quelque chose dans la couverture, sur le quatre de couv’ ou encore parmi les premières pages feuilletées. Mais toujours, je ressens ce sentiment étrange que j’ai choisi telle BD au bon moment, parce qu’elle correspondait à une humeur, souvent…
« Elle » en fait partie, sans conteste. Regardez juste sa couverture : en passant dans mon magasin préféré (pas de pub, Fédération Nationale d’Achat pour Cadres ;o)), ce beau visage d’Ange semble une invitation indéclinable (émotion renforcée par ces petites menottes tendues vers le lecteur)

« Elle », c’est une histoire délicate et fragile, comme il est peu commun d’en trouver.
Le gros point fort de ce récit, c’est indéniablement son dessin et ses couleurs : le trait de Fanny Montgermont est d’une douceur extrême, délicate, qui rend irréels, presque oniriques son décor et ses personnages, à l’image de Michelle.
Les couleurs pastels sont également très convaincantes, pleines, entières, douces.

Quand à l’histoire, elle suit son cours.
Bien sûr, je fus un peu déçu d’arriver si vite à la dernière page sans vraiment de moment « palpitants » ; mais toute la naïveté d’enfant de Michelle comble agréablement ce vide, et le dégoût d’Hyppolite pour la violence gratuite est également parfaitement transmis au lecteur.

Je vous recommande sans détour cette belle histoire, véritable conte moderne, à toutes celles et tous ceux qui rêvent encore, même à notre époque, même à notre âge.

Par PATATRAK, le 27 novembre 2003

La première lecture de cet album est une lecture contemplative ! Le dessin est très joli, la matière est utilisée avec beaucoup d’élégance, de douceur, les couleurs sont pastels à tel point qu’on se demande si c’est vraiment de la guerre dont on parle !
 
Et pourtant, si ! Malheureusement on parle de guerre, de trahison, de peur, on évoque la torture, la fuite, le maquis, dans une sorte d’ambiance ni réaliste, ni fantastique et qui plane entre deux, c’est étrange !

Fanny Montgermont dessine une rencontre entre une sorte de pureté et la violence de la guerre ! Ce premier tome est un bon début et vu le talent de Fanny à dessiner les visages, les regards et le mouvement, je gage qu’elle saura s’installer sérieusement dans le monde de la bande dessinée ; et puis être capable de restituer une ambiance « flottante » alors que l’héroïne se prend pour un ange, c’est quand même plutôt une belle réussite !
Joli coup de crayon 😉

Par MARIE, le 25 octobre 2003

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