ELLE
Celle-qui-voit-tout

Afin de connaître le mystère de ses lointaines origines, Leo Vincey s’est transporté, grâce à l’héritage de son père décédé, sur le territoire africain, avec son tuteur Horace Holly et son serviteur Job. Après avoir connu quelques déboires qui les privent de leur équipage, les trois hommes se sont tout de même mis en quête de la cité souterraine de la reine blanche qui se fait appeler celle-qui-doit-être-obéie. Malheureusement, ils sont capturés par les Amahaggers, peuplade gérée par l’énigmatique femme voilée qui semble avoir prévu leur venue. Après avoir échappé à un dépeçage, Leo et ses compagnons sont pris sous la protection du sorcier Billali. Ce dernier, agissant sous les ordres directs d’Elle, les entraîne à Kôr, au devant de cette femme qui n’est pas sans générer une bonne dose d’appréhension voire de terreur. Quel va être la teneur de leur rencontre ? N’y aurait-il pas l’ombre d’une prophétie vieille de 2000 ans qui serait en train de s’accomplir et à laquelle serait lié Leo ?

 

Par phibes, le 17 mars 2012

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Notre avis sur ELLE #2 – Celle-qui-voit-tout

Toujours sous l’égide de la collection à succès 1800 (qui n’en finit pas de s’étoffer) de chez Soleil, l’adaptation de l’œuvre originelle de Henry Rider Haggard intitulée Elle se poursuit. Par ce biais, on retrouve Leo Vincey dans son équipée africaine, promis à une rencontre pleine de mystères et d’ambivalence.

Comme pour le premier épisode, Elie Chouraqui tient parfaitement son récit, à la fois soutenu et non dénué d’un certain humour, dans une linéarité appréciable et dans un exotisme qui sied à l’Afrique de la fin du 19ème. Tout en narrant le parcours chaotique de Leo et de ses compagnons d’expédition, il nous amène à découvrir un continent encore peu exploré, composé de contrées vierges dangereuses et de peuplades qui ne le sont pas moins. A cet égard, on reste dans l’esprit de l’Afrique légendaire, fantasmatique que H. R. Haggard, en son temps, aimait décrire (voir son autre succès littéraire également adapté en BD par Dobbs et Dim D., Allan Quatermain et les Mines du roi Salomon) dans des circonvolutions scénaristiques qui entretenaient le mystère et le danger.

Ce deuxième volet se veut nous faire partager des moments forts, celui de croiser des personnages exotiques des plus charismatiques. D’abord, Billali, le père des Amahaggers, dont on pourra apprécier les répliques emplies de sel et de cocasserie. Ensuite, celle qui fait débat, celle que tout le monde attendait, Ayesha ou Elle, qui apparaîtra enfin, dans ses ambiguïtés (belle à envoûter et cruelle), ses secrets amoureux ancestraux et aussi dans ses tourments. Enfin, la belle Utsane incarnant la fidélité, l’amour le plus engagé. Au milieu de ces derniers, Holly et Vincey se "disputent" la place et viennent par ce fait, porter l’aventure.

Au niveau du dessin, on peut concéder qu’Alberto Jimenéz Albuquerque possède une certaine originalité dans le trait. En effet, ce dernier se veut quelque peu anguleux (surtout dans l’étude des personnages) et doté d’une générosité expressive bien convaincante. On pourra être subjugué par la notion du mouvement, par la richesse du détail de chaque vignette, le jeu des couleurs lumineuses utilisées habilement, dans une association des plus profitables.

Une deuxième partie aventureuse puissante, riche, aux accents fantastiques, dévoilant une rencontre exotique des plus attendues et qui trouvera sa conclusion dans le prochain épisode.

 

Par Phibes, le 17 mars 2012

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