ELINOR JONES
Le bal de printemps

Alors que le printemps s’annonce, la maison de haute couture Tiffany se prépare pour le prochain grand bal où défileront ses plus belles créations. Pour ce faire, Madame Tiffany, la responsable de la fabrique, a choisi le thème de la collection à venir qui devra être lié à la mythologie. Bien que la détermination de l’équipe des couturières soit évidente, Bianca, la fille de la patronne et chef d’atelier, voit toutefois ses ordres contestés par l’une d’elles, Rachel. Contre toute attente, cette dernière n’est nullement réprimandée par sa jeune supérieure, ce qui constitue, en fait, un signe qui ne présage rien de bon. Malgré tout, au regard de la charge de travail, les mains expertes se mettent à l’ouvrage, telles celles d’Elinor qui, au détriment de sa santé, surprend son entourage de son implication et de sa créativité. Autant dire que cette reconnaissance par Madame Tiffany et son fils Abel, ajoutée à l’opposition avec Rachel et la dureté du thème du bal, va éveiller le courroux de Bianca.

 

Par phibes, le 1 mai 2011

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Notre avis sur ELINOR JONES #2 – Le bal de printemps

Avec Le bal de printemps, le lecteur est appelé à replonger dans les ambiances de la haute couture via l’atelier huppé et reconnu de la famille Tiffany. Mais cette vitrine basée sur l’apparat et ô combien prisée par la haute société bourgeoise anglaise cache quelques mystères qui, par le biais d’Elinor Jones, ne demandent qu’à être dévoilés.

Conservant la même atmosphère ouatée et intimiste que précédemment, Algésiras lézarde un peu plus la représentativité merveilleuse de la fabrique Tiffany et de ses membres. En effet, les quelques secrets soulevés dans le premier opus semblent prendre des proportions plus conséquentes, obligeant ainsi les protagonistes à composer avec leurs vicissitudes. De fait, au travers d’aveux ou de réactions intempestives, les caractères s’affichent, l’apparence première de certains protagonistes (Bianca, le majordome Chao…) se délite, la tristesse profonde fait son apparition (Macy) et la suspicion s’amplifie.

De fait, le récit se veut toujours entreprenant, mêlant conception vestimentaire fastueuse, intrigue familiale et péripéties énigmatiques. Par ce biais, le lecteur vit au rythme de relations tantôt doucereuses, pleines de féminité et de bons sentiments, tantôt sombres et tendues, grevées dans des élans de tristesse et de manigances souterraines. De fil en aiguille, Elinor Jones semble prendre un peu plus de charisme, malgré sa personnalité ambivalente et nous captive dans la façon de prendre des initiatives payantes.

Graphiquement, la magie opère toujours. L’univers victorien un tantinet "manganisé" qu’Aurore met en images et en couleurs se joue avec grâce de la féminité et des fastes. Le travail qu’elle exécute sur les tenues vestimentaires est digne d’un conte de fée, rutilant, soyeux, riche en détails et fait preuve d’un romantisme flagrant envoûtant.

Un deuxième et avant-dernier épisode qui conserve toute sa fraîcheur et sa féminité et que la collection Blackberry peut se targuer d’avoir en son catalogue.

 

Par Phibes, le 16 mai 2011

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