ELINOR JONES
Le bal d'été

Après la disparition tragique de Macy et le départ de la couturière Rachel, la prestigieuse maison Tiffany, doit se préparer pour un nouveau bal, celui qui se déroulera en été. Mais la tâche est loin d’être facile car les employées sont en sous nombre et de surcroît, l’un d’elles, Elinor, voit sa santé chanceler un peu plus dangereusement chaque jour. Aussi, une décision sur cette dernière doit être prise et l’arbitrage de Hope Tiffany, la patronne de la manufacture, est nécessaire. C’est lors de la discussion qui en découle que Bianca et Abel apprennent que leur mère doit partir en Chine pour retrouver un certain Wen et ce, avant le bal. Pourquoi ce départ si subit ? Que cache-t-il réellement ? Comment la maison de couture va pouvoir faire face à cette crise sans précédent ?

Par phibes, le 28 octobre 2012

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Notre avis sur ELINOR JONES #3 – Le bal d’été

Dernier volet de la saga, Le bal de l’été nous replonge dans les ambiances victoriennes de haute couture via la maison Tiffany où travaille d’arrache-pied une petite équipe de couturiers et couturières telle celle qui a donné son nom à la série, Elinor Jones.

Bien qu’il y soit question d’un bal (celui qui doit présenter la collection d’été), le cœur est loin d’être à la fête. Le travail est considérable de par le but fixé, d’autant que la fine équipe s’est réduite et que de nouvelles turbulences sont à craindre. Dans ce contexte orageux, Algésiras nous fait découvrir les dernières péripéties d’Elinor et de ses compagnons de couture. Par ce biais, l’artiste écaille quelque peu, toujours avec grâce et sans violence, la féerie dégagée par la vitrine soyeuse de la manufacture en lui faisant subir plusieurs crises. Tout d’abord, l’éventualité du départ d’Abel, ensuite la maladie énigmatique d’Elinor, enfin le surprenant déplacement d’Hope. A la faveur de ces évènements, les questions que l’on se posait antérieurement trouvent enfin leurs réponses (le pourquoi de l’état d’Elinor, ce que cache Hope), des réponses qui ne manqueront pas de faire virer le récit dans une amertume et une tristesse imprévisible au départ. L’émotion est donc au rendez-vous, remarquablement dispensée par une scénariste qui a su mener son lectorat avec sensibilité jusqu’au bout de son récit.

Il est indéniable qu’Aurore réalise elle aussi un travail plein d’affectivité et de poésie. A n’en pas douter, ses personnages trouvent une certaine résonance dans la façon de ciseler avec une grande bonté l’effigie de ses personnages. De fait, on ressent particulièrement les nombreuses émotions dont ils sont porteurs (joie, tristesse…). De même, on pourra saluer sa prestation quant à la réalisation des toilettes victoriennes sophistiquées qui se veulent bien somptueuses.

Une fin de série émouvante qui remportera l’adhésion de toutes les lectrices qui suivent les parutions du catalogue Blackberry de chez Soleil.

Par Phibes, le 28 octobre 2012

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