ELFES
Vengeance noire

En la citadelle des elfes noirs de Slurce, les trois apprentis que sont Kart’yn, Whu’yn et Moer’yn subissent un entrainement intensif dispensé par leur mester, le sévère Varh’Yn. Pour avoir fait preuve d’effronterie, le trio de novices est condamné à errer isolément dans le labyrinthe au sein duquel se trouvent les pires pièges. C’est lors de leur périple qu’une énorme pluie de rochers s’abat sur eux ainsi que sur toute la forteresse provoquant de nombreux dégâts et morts. Est-ce réellement un piège d’un genre nouveau ? Et si c’était plutôt une attaque perpétrée par le proscrit Gaw’yn qui chercherait, à la tête d’une horde de dragons, à se venger de la traitrise du Chapitre des Onze, conseil des grands maîtres de la citadelle noire, et de son bras armé, la Phalange obscure ?

Par phibes, le 9 août 2019

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Notre avis sur ELFES #25 – Vengeance noire

Avec le tome 20 intitulé Noirs d’écailles, nous assistions au drame vécu par l’elfe noir Gaw’yn poursuivi par ses pairs pour avoir fui la forteresse au sein de laquelle il avait été initié à l’art de l’assassinat. Dans un final tout en amertume et en douleur, le proscrit se faisait la promesse de se venger de la terrible perte de sa compagne Dyfeline. A la faveur de ce 25ème tome consacré au peuple des elfes noirs, nous le retrouvons donc dans l’accomplissement de sa vendetta, épaulé en cela par ses nouveaux alliés, les dragons.

A l’occasion de cet épisode, l’on pourra être surpris de voir que Marc Hadrien, scénariste à l’origine de cet arc dédié à cette peuplade maudite – contrairement à ce qui est marqué en passage de garde – a cédé sa place à un autre artiste bien connu des fans d’aventures fantasy humoristiques telles Lanfeust de Troy, Trolls de Troy…, à savoir Christophe Arleston. Aussi, une seule question est de mise : est-ce que l’humour prendrait le pas sur cette saga dramatico-fantasy ?

L’on pourra se rassurer qu’il n’en est rien. Arleston a, comme il se doit, respecté la noirceur tragique de cet univers et a donc, à cet égard et sans à-coup perceptibles, poursuivi les pérégrinations vindicatives promises antérieurement. Ce tome se veut donc tenir toutes ses promesses et nous amène à parcourir une suite d’aventure bien mouvementée sous le couvert d’un Gaw’yn, épaulé par de nouveaux associés et on ne peut plus marqué profondément par sa vengeance et sa malédiction. Il fait même évoluer cette dernière au point de la transformer en cours de route dans une nouvelle quête aux accents ancestraux à découvrir dans le prochain opus.

Côté dessins, la jeune dessinatrice Daniela Dimat poursuit son chemin dans une virtuosité toujours appréciable. Le travail, sublimé par une colorisation efficace signée Aquaro, est conséquent, très esthétique au niveau des décors et des personnages. Le rendu des actions est remarquable, les combats où humanoïdes et dragons se mêlant avantageusement dans des effets particulièrement impressionnants.

Une suite d’équipée sombre bien stimulante qui a même tendance à susciter quelque espoir. Nous attendrons la suite pour confirmer cette perception.

Par Phibes, le 9 août 2019

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