ELFES
Une guerre, trois couronnes

Les Terres d’Arran traversent une période des plus troubles. Au travers de l’analyse d’Ascentill, les elfes blancs ont désormais la certitude qu’ils sont menacés et qu’il devient plus qu’urgent qu’ils se protègent. Sous l’emprise du Marteau, Lyorshel s’est proposé d’assurer la défense de son peuple et requiert auprès des siens qu’ils reconnaissent son autorité absolue sur les questions militaires. Remettant en cause les lois fondamentales, il se voit toutefois suivi par un nombre d’elfes blancs auxquels il décide d’inculquer les bases pour combattre. C’est lors de l’un de ces entraînements qu’un navire du continent transportant une reine humaine des Cités-Etats de Tarascon vient faire halte dans l’archipel. Que peuvent donc apporter ce bateau et celle qu’il transporte si ce n’est qu’inquiétude et menace ? Lyorshel va pouvoir, par cette irruption impromptue, prouver qu’il est loin d’être dans son tort car une invasion semble se profiler, une invasion fomentée par un ennemi démoniaque.

Par phibes, le 18 novembre 2022

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Notre avis sur ELFES #33 – Une guerre, trois couronnes

Le tome 28 de la saga dédiée à la caste des Elfes blancs mettait un terme à la destinée au long cours de la surprenante Alanya. Mais si celle qui a été à l’origine de la destruction d’un grand nombre de contrées elfiques quittait cet arc précédemment, son grand-père qui l’accompagnait dans ses péripéties reprend le flambeau, à l’appui de ce nouvel épisode, toujours lié à son arme maudite, le Marteau. Olivier Peru, narrateur patenté de cette série, reprend donc le cours de son histoire et nous engage dans un nouveau péril que ce peuple aux cheveux blancs, vivant de manière isolée, va être obligé d’affronter.

La fantasy prend toute sa place dans cette équipée qui met en balance la destinée de tout un peuple. A nouveau, nous replongeons dans la démesure d’un affrontement qui va avoir un goût amer. Olivier Peru a décidé de maltraiter ses personnages fétiches au contact d’un mal pour le moins insidieux et annihilateur, à la faveur d’une intrigue destructrice toujours aussi verbeuse, qui se décline dans une violence extrême. Elle a l’avantage de faire revenir des protagonistes ou entités que l’on a déjà croisés comme, hormis Lyorshel, l’indéboulonnable orkelin La Poisse et l’haruspice maléfique.

Beaucoup de puissance se dégage de ce récit, surtout quand on voit les objectifs que se fixe chaque adversaire pour se contrer. La lutte est acharnée, disproportionnée ô possible et tend, pour l’instant, à donner l’avantage à l’un des belligérants. Bien sûr, celle-ci étant pourvue de rebondissements ininterrompus, un autre opus sera le bienvenu pour découvrir la finalité de cette terrible guerre.

Un bravo tout spécial est accordé à Stéphane Bileau qui est parvenu à représenter ce nouveau danger pour les Elfes Blancs dans des effets graphiques impressionnants. Son coup de crayon est énergique et pointu quant au détail employé. L’artiste sait jouer la démesure quand il représente le démon dans ses apparences lovecraftiennes, taquine la violence avec des scènes sanguinolentes, maîtrise le mouvement dans des combats hors norme. Ses elfes blancs restent bien intéressants à suivre grâce à leur charisme et surtout à leurs aptitudes impressionnantes.

Un nouvel épisode attaché à la caste des Elfes Blancs sulfureux, qui a tendance à mettre ces derniers dans une position très inconfortable pour son intégrité. Le Marteau et sa troupe d’élites sauront-ils faire face au danger qui s’annonce ?

Par Phibes, le 18 novembre 2022

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