ELFES
Le Sang noir des Sylvains

Ilaw fait partie du peuple des elfes sylvains. A l’âge de ses sept ans, sa sœur meurt des suites d’une agression sauvage. Dépités par ces évènements tragiques, ses parents l’abandonnent alors à Astaran, son oncle elfe bleu, qui l’entraîne à bord de son bateau avec l’intention de lui faire découvrir le monde et lui apprendre à se battre. Au fil des ans, après une éducation à la dure, Ilaw voit sa nature profondément changée. A tel point qu’un soir durant lequel il tue pour la deuxième fois un de ses coéquipiers, son oncle l’entraîne voir un sorcier qui lui remet un breuvage lui permettant de lutter contre la part de ténèbres qui le hante et qui cherche à le posséder. Lors d’une mission dans un port infesté de goules, son oncle et ses pairs sont tués. Livré à lui-même, le jeune elfe sylvain parvient à s’enfuir et dans son errance, finit par tomber sur l’armée de coalition qui se prépare à lutter contre l’invasion des goules. C’est là qu’il rencontre Ora, la reine des Sylvains et qui, au vu sa vaillance destructrice au combat, l’accepte au sein de leur communauté. C’est à ce moment-là qu’apparaissent trois elfes noirs qui lui révèlent sa véritable nature ainsi que, enfin, le pourquoi de son abandon par ses parents.

Par phibes, le 11 juin 2017

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Notre avis sur ELFES #17 – Le Sang noir des Sylvains

Le cycle dédié à la ténébreuse invasion des goules conduite par la nécromancienne Lah’saa étant clos avec le précédent tome (T 16 – Le rouge de la lave), Nicolas Jarry n’en a pas moins terminé de conter des récits liés à son univers fantasy. On en veut pour preuve ce nouvel album qui, comme il se doit, est toujours rattaché aux Terres d’Arran que se partagent les cinq peuples elfiques.

A la faveur de ce 17ème album, le scénariste a décidé de nous sensibiliser sur une nouvelle destinée, celle d’Ilaw, un elfe sylvain qui se doit de combattre contre lui-même, contre un « cavalier sombre » qui le grève de l’intérieur et qui cherche à le posséder. Pour ce faire, un peu à l’instar de la série des Nains qu’il gère par ailleurs, l’artiste nous dévoile le parcours de son personnage, un parcours à n’en pas douter, eu égard au sous-titre, très tourmenté et donc sombre.

Force est de constater que cette évocation intimiste qui a la particularité de se dérouler en partie durant les évènements que l’on a connu précédemment avec les ravages de la nécromancienne et son anéantissement, se veut très nourrie (Nicolas Jarry reste toujours aussi verbeux). Si le chemin d’Ilaw qui semble vouloir échapper à son destin, est tortueux, les rencontres sont multiples (et même multi-ethnique) et alimentent une intrigue profonde pour le moins obsédante et rebondissante à souhait.

Pour la quatrième fois dans cette série-concept (il a dessiné les tomes 2, 7, 12 et le présent), Gianluca Maconi illustre les elfes Sylvains. Dans un style qu’il maîtrise parfaitement, l’artiste nous délivre un message pictural certes un tantinet différent de ses pairs mais tout aussi efficace. On perçoit son potentiel au travers de ses nombreuses planches qui recèlent une quête de détails impressionnants et qui balaye extraordinairement toutes les ethnies d’Arran. Les scènes de batailles, avec les goules, sont saisissantes, à la fois grouillantes et violentes. Par ailleurs, le personnage d’Ilaw est des plus convaincants et son trouble permanent est bien ressenti grâce à son expressivité.

Une nouvelle destinée bien concluante qui pourrait orienter le lecteur sur un nouveau cycle dont l’épicentre pourrait être la citadelle de Slurce (des elfes noirs). L’avenir nous le dira !

Par Phibes, le 11 juin 2017

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