ELFES
Le goût de la mort

Parce qu’elle a libéré les fléaux ancestraux des terres d’Arran à la suite de son combat avec leur gardienne, Alyana, la jeune elfe au sang mêlé et aux pouvoirs incommensurables, a pris l’engagement de les détruire. Pourtant géants par la taille, ces fléaux qui sèment la destruction sur le monde, demeurent très difficiles à détecter. Aussi, Alyana s’est-elle entourée de plusieurs des siens ainsi que de l’orkelin la Poisse pour aller au bout de sa quête. Malheureusement, cette dernière se veut des plus complexes, contrariée par le malfaisant Aruspice qui cherche à la diminuer mentalement. Se référant à l’œil de la Mère des Fléaux, Alyana va tenter de découvrir le pourquoi de leur réveil ainsi leurs réelles intentions en tentant de les faire tomber dans un piège. Est-ce que, malgré l’omniprésence de l’aruspice, le chaos pourra être évité ?

Par phibes, le 22 juillet 2019

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Notre avis sur ELFES #23 – Le goût de la mort

La nécromancienne Lah’saa étant morte et son invasion de goules stoppée, Olivier Péru s’est lancé, sous le couvert de la race des Elfes blancs, sur de nouvelles aventures dont le pivot central est dorénavant Alyana, l’enfant issu de la communion de plusieurs entités elfiques et de la sorcière. Après un tome 18 particulièrement bien tissé qui aboutissait sur la libération malencontreuse de sept géants de pierres, nous replongeons dans la suite de ces péripéties qui doivent nous affranchir, entre autre, sur la véritable nature de ces monstres destructeurs.

Ce nouvel opus nous renvoie donc dans une intrigue qui a le privilège de nous introduire dans un face-à-face des plus engageants. La jeune Alyana, frêle d’apparence et pourvue de pouvoirs extraordinaires, se voit opposée à des adversaires dont certains se veulent démesurés (les fléaux) et d’autres beaucoup plus sournois (l’aruspice). L’on concèdera qu’une fois de plus, le scénariste a éludé la piste de la facilité et trouve l’occasion de nous divertir dans une aventure dramatique aux accents de fantasy des plus prégnants.

A la faveur de cet épisode qui fait également la part belle à un personnage massif et fort en gueule, la Poisse (ce dernier a animé un épisode dans la saga Orc et gobelins), il nous est permis de comprendre plusieurs origines profondes : celles des fléaux et de l’aruspice. De plus, l’on se voit sensibilisé à la personnalité d’Alyana. Très perturbée par ses aptitudes hors norme et par la crainte de ses pairs, elle nous engage dans un combat (intérieur et extérieur) sans repos aux aboutissements incertains.

Les Elfes blancs étant sa partie, Stéphane Bileau ne manque pas, une nouvelle fois, de mettre du cœur à l’ouvrage. Son graphisme est harmonieux, esthétiquement réussi et donne une représentation onirique des Terres d’Arran des plus agréables. Se jouant des dimensions, l’artiste jonglent finement sur la démesure de ses monstres et la grâce de ses elfes (Alyana en particulier) dans des combats détonants.

Un épisode aux accents mêlés de magie et de drames qui devrait secouer les fans de la série elfique.

Par Phibes, le 22 juillet 2019

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