ELFES
Le gardien des racines

Une épidémie mystérieuse touche les membres du clan sylvain d’Elliwan, à commencer par leur reine. Frappés par des cauchemars horrifiques et de fortes fièvres, et vidés de toute vitalité, ces derniers finissent par succomber à ce terrible mal. De même, de sombres créatures hantent l’immense forêt. La jeune Laëdyss, gardienne des sentes, qui n’échappe pas à ce phénomène doit se lancer à la recherche de la Maîtresse des Herbes de son clan qui n’a pas donné signe de vie depuis qu’elle est partie chercher un remède. C’est en suivant la piste de cette dernière qu’elle découvre sa dépouille ainsi que ceux qui l’accompagnaient. En revenant au village, elle s’aperçoit avec effroi qu’il a été détruit par des géants des ronces. Quelle est donc ce terrible mal qui pousse les créatures de la forêt à être aussi vindicatives et qui décime le clan sylvain ? Laëdyss va tenter de le découvrir en s’alliant à Beloën, le gardien des racines, un ermite sylvain particulièrement rustre et peu enclin à sauver ceux de sa race.

Par phibes, le 22 mai 2019

Notre avis sur ELFES #22 – Le gardien des racines

A l’instar de ses pairs que sont Jean-Luc Istin, Olivier Peru, Hadrien et Eric Corbeyran, Nicolas Jarry apporte son savoir-faire à cette grande saga des Terres d’Arran en nous proposant un nouvel épisode à son arc concernant la race des Sylvains (elfes vivant dans les forêts).

Cette aventure se veut on ne peut plus trépidante et nous assure d’un moment de lecture bien ancré dans le contexte post-guerrier contre la sinistre nécromancienne Lah’saa et ses armées de goules. Se nourrissant des conséquences indirectes de cette sinistre invasion, elle narre les pérégrinations d’une jeune elfe sylvaine prête à faire tomber le mystère d’une pandémie à l’origine de la dévastation de son clan.

Portée de ce fait par l’intrépide Laëdyss, la quête a le privilège de mettre en scène des personnages finement travaillés et captivants, aux caractères divergents, suscitant ainsi des échanges particulièrement intéressants. Même si Beloën joue un rôle plutôt perceptible (celui d’un rustaud bougon malgré tout charitable), on se laisse prendre au jeu de la jeune gardienne des sentes toute en sensibilité et, à mi-parcours, à celui du nain Kadra volontairement censeur, face à un adversaire renaissant toujours aussi malfaisant.

L’ensemble reste donc de belle qualité et nous assure d’un déroulement, tel un conte, qui ne manque ni d’actions/émotions, ni de joutes verbales sympathiques. Le final demeure à la hauteur de nos attentes, à la fois maléfique et héroïque.

La partie graphique se veut à quatre mains. Gianluca Maconi, dessinateur patenté des aventures sylvaines reçoit cette fois-ci l’aide de l’illustrateur Bertrand Benoit. Cette association se veut des plus profitables pour un rendu de qualité. La richesse des décors est rehaussée par une colorisation experte signée Sébastien Lamirand, Bertrand Benoit et Digikore Studios. Côté personnages, l’on pourra s’accorder sur leur apparence soignée et attrayante.

Un très bel épisode qui s’inscrit habilement dans la continuité des aventures du peuple des forêts.

Par Phibes, le 22 mai 2019

Publicité