ELFES
L'Ermite de l'Ourann

Habitante de l’île de Naakre, Cleeriis est une ancienne pêcheuse d’huitres. Du haut de ses soixante-treize ans, elle ne peut s’empêcher de se remémorer sa jeunesse et surtout l’histoire incroyable qui lui est arrivée alors qu’elle comptait à peine treize printemps. C’était à son retour d’une pêche payante. Deux elfes blancs, Galamnon et Aaliatep se présentent à elle afin qu’elle leur serve de guide pour aller sur l’ile d’Ekrin. En effet, l’humaine Nawel, ermite de son état et femme de savoir, qui y réside a disparu. Arrivés sur les lieux, ils constatent que toute la population a été décimée. Toutefois, Nawel reste introuvable et un indice récupéré sur un cadavre tend à faire penser que la vieille ermite a été enlevée par des mercenaires boraniens. Les deux elfes et Cleeriis mettent alors le cap sur la Boranie. Pourquoi Nawel, vieille femme plutôt insignifiante, fait-elle l’objet de tant d’intérêt de la part des elfes blancs mais aussi des semi-elfes ? Cleeriis va, à ses dépens, le découvrir dans l’antique cité de Tremor sur le territoire menaçant de l’Ourann…

Par phibes, le 16 novembre 2017

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur ELFES #19 – L’Ermite de l’Ourann

Eric Corbeyran revient pour la quatrième fois dans cette série-concept pour cette fois-ci nous livrer l’histoire d’une ancienne pêcheuse d’huitres qui, à un moment de sa vie, a été associée à un secret mettant en balance l’équilibre entre toutes les races elfiques des Terres d’Arran.

Agissant comme une sorte d’intermède à l’aventure liée à l’avènement d’Alyana relatée dans le tome précédent, cette équipée a l’avantage nous plonger dans une histoire complète, à la découverte du mystère des origines d’un des peuples d’Arran, à savoir les semi-elfes. D’une fluidité exemplaire, cette équipée permet d’associer autour du personnage clé qu’est Cleeriis (dans ses jeunes années) des elfes blancs, des semi-elfes et des humains de Boranie et de nous entraîner dans une quête initiatique particulièrement palpitante.

Certes la conception de cette aventure n’échappe pas à un certain classicisme mais a toutefois le privilège de bien se nourrir de l’univers elfique et même de donner enfin une réponse sur la genèse d’un des peuples. Tout en dénonçant la discrimination raciale face au métissage, elle nous donne à suivre des péripéties pleinement rebondissantes, portées par la volonté d’un groupe de personnages (quatre adultes) aux desseins multiples et antagonistes. Cleeriis reste tout particulièrement concluante dans son rôle de témoin et nous transporte dans son histoire à la faveur d’un charme certain et d’une fraîcheur bien appréciable.

Dessinateur émérite, Bojan Vukic voit sortir, en ce mois d’octobre deux albums illustrés par ces soins (le premier opus d’Orcs & gobelins et le présent). Force est de constater que l’univers des Terres d’Arran lui convient indubitablement et qu’inspiré par ce dernier, il nous offre une très belle prestation. Son coup de crayon bénéficie d’un esthétisme remarquable, décors et personnages jouissant d’une recherche incontestable et d’un réalisme très profitable. Il va de soi que la colorisation de Digikore Studios, toujours aussi efficace, accentue la beauté générale.

Une bien belle histoire inhérente aux Terres d’Arran contée avec brio par des artistes aux talents avérés.

Par Phibes, le 16 novembre 2017

Publicité