ELFES
Au Royaume des aveugles

Lors de son combat titanesque contre le dernier des fléaux ancestraux des terres d’Arran, Alyana a pu stopper, en la cité d’Elsémur, le dessein maléfique de l’Aruspice mais n’a pu empêcher la dévastation d’un grand nombre de territoires elfes par un gigantesque raz de marée. Totalement diminuée, son cœur s’étant arrêté de battre, la jeune fille a tout de même retrouvé les siens, les elfes blancs, et une place au conseil des Sages. Malheureusement, l’un de ses représentants, Ascentill, l’a répudié pour ses actes destructeurs et pour le risque qu’elle pourrait faire courir à son peuple. Aussi, son protecteur orkelin la Poisse est persuadé qu’Alyana fait l’objet à son insu d’une surveillance accrue et que ses pairs n’attendent qu’une faiblesse de sa part pour la mettre hors d’état de nuire. Le jour où le jeune Param vient signaler qu’Alyana ne possède plus ses pouvoirs d’antan, le Conseil décide de l’éliminer. La fuite semble la seule solution sauf que la jeune elfe a une autre idée en tête, celle de descendre dans les profondeurs mystérieuses de la Cité Blanche afin d’y trouver l’aide qu’elle recherche.

Par phibes, le 1 décembre 2020

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Notre avis sur ELFES #28 – Au Royaume des aveugles

Dans le cadre de l’arc dédié à la caste des Elfes Blancs, nous suivons plus précisément depuis les tomes 13 (Heureux le guerrier mort) et surtout 18 (Alyana) la destinée d’Alanya, la fille de Fall et de Tenashep unis à une partie de l’âme sombre de l’ancienne nécromancienne Lah’saa. Eu égard à son profil et aux pouvoirs dont elle est détentrice, la jeune elfe blanche est promise à une existence extraordinaire, hors du commun des mortels. A ce titre, les aventures contées à partir du 18ème épisode ont prouvé qu’il en était ainsi et qu’il en resterait jusqu’au présent volet.

De fait, alors qu’on pensait l’avoir perdue définitivement après son combat colossal contre les Géants des Terres d’Arran, nous la retrouvons chez les siens assurément affaiblie et prête à assumer une vie plus rangée. Malheureusement, il n’en est rien puisque son créateur (Olivier Peru) a décidé de lui faire subir de nouvelles mésaventures. Cette fois-ci, Alyana se doit de s’opposer aux siens (plus particulièrement à un sage) et pour cela doit aller chercher l’appui qu’il lui faut dans les souterrains abyssaux de Cité Blanche.

Ces péripéties drainent comme il se doit une large part de magie et promet donc des moments d’effusions toujours aussi impressionnants. Servies par des dialogues on ne peut plus fournis, elles ont pour base un complot pernicieux fomenté par un personnage manipulateur et autoritaire. Dans cette ambiance intrigante, le jeu des acteurs reste éprouvé. Certains continuent à évoluer (la Poisse, l’aruspice…), d’autres font leur apparition (Param, Lyorshel, Ascentill, sa fille noire…) suscitant par ce biais actions, surprises, rebondissements et même émotions.

Dessinateur patenté des elfes blancs, Stéphane Bileau continue à nous émerveiller. Storyboardée par Kyko Duarte, sa mise en images des tourments d’Alyana reste du plus bel effet, dans un style graphique assurément éprouvé et pleinement évocateur. Ces décors sont toujours nourris d’un imaginaire qui sied remarquablement aux péripéties. Idem pour les personnages qui portent idéalement ces dernières.

Un épisode dense, de belle facture, qui clôt le cycle Alyana d’une façon réellement efficace.

Par Phibes, le 1 décembre 2020

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