ELFES
Rouge comme la lave

Après la bataille qui s’est déroulée au pied de la cité fortifiée de Kastennroc, tout n’est plus que désolation. Les innombrables cadavres des goules monstrueuses menées par la nécromancienne Lah’saa se mêlent à ceux des malheureux défenseurs de la forteresse. Bizarrement, l’elfe bleu Athé’non a survécu aux combats. Affaibli par le poison d’une flèche ennemie et boosté par la soif de vengeance de la mort de Valamen, le fils d’Aamon a décidé de se lancer sur les traces de la sinistre sorcière qui a désormais pris possession du corps de Lanawyn, son amie. Cette dernière se trouve maintenant aux portes de la citadelle de Slurce, la cité des elfes noirs. N’étant pas enclins à combattre, ceux-ci ont pris pour parti d’accueillir la sorcière et de se mettre sous ses ordres. De son côté, la coalition armée de tous les peuples des Terres d’Arran qui s’est créée autour de Tenashep l’elfe blanc se rapproche de Slurce et, malgré le très grand nombre de créatures qui composent l’armée ennemie, se prépare à livrer un dernier combat contre la maléfique ensorceleuse. Evidemment, tuer Lah’saa est pratiquement infaisable. Seul un mage pourrait quelque chose ! Mais où le trouver ?

Par phibes, le 27 février 2017

Publicité

Notre avis sur ELFES #16 – Rouge comme la lave

Cet épisode se veut la suite logique des tomes précédents et plus particulièrement du onzième épisode durant lequel nous avons assisté à la débâcle devant les portes de Kastennroc des peuples coalisés des Terres d’Arran contre la sorcière Lah’saa, et ses hordes de goules dévastatrices. Rien ne semble arrêter cette dernière qui, désormais, a pour but avoué de conquérir la citadelle de Slurce, que ce soit de gré ou de force.

Après un petit break de 4 tomes, Jean-Luc Istin revient à la manœuvre pour clôturer non pas sa série mais plutôt le cycle dédiée à la fameuse nécromancienne et à sa quête exterminatrice à travers les territoires d’Arran. Pour cela, le scénariste a réuni, après les avoir fait intervenir de façon alternée, tous les protagonistes clés de son univers (du moins ceux qui ont pu survivre) pour les entraîner dans une ultime confrontation. Force est constater que cette dernière n’est pas forcément celle à laquelle on aurait pu penser. En effet, plutôt que de jouer la carte des affrontements à outrance, Jean-Luc Istin a préféré une évocation dans la nuance, beaucoup plus profonde, tournant, au cœur certes d’une action toujours présente, autour de la sorcière et de sa noire destinée.

De fait, l’aura monstrueuse des volets précédents ne tarde pas à s’étioler au profit d’une sensibilité subtilement distillée dans la dualité Lah’saa/ Lanawyn. Fort de la narration de cette dernière, la surprise est donc de mise et met en évidence quelque manipulation insidieuse et amère. Si le côté sombre de cette équipée reste pour le moins enveloppant, la magie prend également toute sa place et se décline à tout moment, dans des combats extraordinairement énergisants mais aussi dans un environnement fantasy des plus enchanteurs, preuve que son auteur est particulièrement inspiré.

En grand complice du scénariste (World war wolves, Elfes – T 1, 6, 11, Dans la paume du diable…), Kyko Duarte restitue cette équipée grâce à une mise en images d’un esthétisme remarquable. Peu avare sur le détail, l’artiste démontre une aisance picturale qui rend cet univers imaginaire peuplé de personnages de grande beauté mais aussi de monstruosités pour le moins accrocheur. Et ce n’est pas l’excellente colorisation d’Héban qui va en diminuer l’éclat.

Un très beau rendez-vous que l’adepte de cette grande saga ne doit manquer sous aucun prétexte !

Par Phibes, le 27 février 2017

Publicité