EKHÖ MONDE MIROIR
Abidjan-Nairobi Express

Une mystérieuse maladie touche la communauté preshaun. En effet, à plusieurs endroits du monde d’Ekhö, de nombreux individus sont morts pour n’avoir pu supporter la chute énigmatique de leurs poils. Aussi, considérant cette menace, une délégation du petit peuple velu est venue rencontrer la pontife Emily au Vatishaun à Rome pour lui faire part de son inquiétude et également de son analyse. D’après celle-ci, la maladie semble être issue d’Afrique et touche uniquement que les preshauns qui se transforment en bête sauvage. Afin d’éviter que cette affaire prenne un tour gravissime, la pontife missionne son héritière Fourmille Gratule pour enquêter sur cette infection. Cette dernière décide alors de partir à Abidjan en compagnie de Yuri et sa collaboratrice Grace. En arrivant sur place où Sigisbert de Motafiume les retrouve, Fourmille se voit habitée par l’esprit de Niélé Balaka, célèbre conteuse morte à la suite de sa rencontre avec trois malfrats masqués qui cherchaient à lui soutirer des informations sur la mystérieuse plante-qui-pue-des-pieds et qui fait chuter les poils des preshauns. Cette révélation inattendue va permettre à Fourmille et à ses compagnons de se mettre sur la piste de la fameuse plante.

Par phibes, le 4 décembre 2019

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Notre avis sur EKHÖ MONDE MIROIR #9 – Abidjan-Nairobi Express

Un nouvel album de la sémillante cheffe d’agence artistique, Fourmille, équivaut comme le veut le concept de cette série, à de nouvelles aventures dans un des pays du monde miroir Ekhö. Ce neuvième album est donc l’occasion d’envoyer notre héroïne en Afrique. Plus précisément il lui fait faire le grand écart entre Abidjan et Nairobi afin d’assurer la sauvegarde des petites créatures à poils qui contrôlent Ekhö, les preshauns.

Cette aventure ne se dépareille nullement des autres équipées précédentes. Fourmille Gratule, l’héroïne, reste toujours aussi pétulante dans ces péripéties exotiques qui la transforme en enquêtrice de choc mais aussi de charme. A cet égard, Christophe Arleston s’attache à la mouvoir avec l’humour décalé qui le caractérise dans un univers animalier que l’on commence à bien connaître. La sympathique blondinette se voit ici associée spirituellement à une autre jeune femme toute aussi énergique afin de découvrir l’origine d’une maladie qui crée la pelade chez les preshauns.

Cette équipée fantaisiste bien huilée permet pour la première fois de lancer la fameuse team constituée de Fourmille, Yuri et Sigisbert dans une enquête officielle patronnée par la pontife Emily que l’on a déjà rencontrée dans les tomes antérieurs. Evidemment, le safari qui va en découler est appelé à se dérouler via des situations loufoques et des rencontres surprenantes telle celle de Lord Greysan, incarnant un personnage de légende (sur Terre) brut de décoffrage. Quelques bonnes surprises sont donc à découvrir associées à un humour ambiant potache comme sait le distiller le scénariste.

Il ne fait aucun doute qu’au vu de la partie illustrée, Alessandro Barbucci est réellement dans son élément. Prenant pour centre la belle Fourmille qu’il croque avec générosité dans tous ses atours, il lui associe un univers bigarré volontairement décalé, mi-animalier, mi-humain, qui amplifie habilement le côté comique.

Un nouvel épisode exotique qui se veut particulièrement poilant, foi de preshaun.

Par Phibes, le 4 décembre 2019

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